Hamdan : Aucun extrémisme ou terrorisme ne sera toléré dans le Arkoub

De nombreux habitants de Chebaa ont manifesté leurs craintes, selon l'agence al-Markaziya, que leur village et toute la région du Arkoub, au Liban-Sud, à la frontière avec Israël, ne deviennent un « nouveau Ersal », un fief de jihadistes, et cela suite aux arrestations entreprises par la police et l'armée dans les rangs de réfugiés syriens dans la région. Ces derniers, selon les premiers éléments de l'enquête, étaient en contact permanent avec des membres du Front al-Nosra en Syrie, notamment dans des villages du mont Hermon. Des miliciens blessés de ce groupe avaient également tenté d'entrer illégalement au Liban afin de se faire soigner.
« Aucun vivier d'aucun extrémisme ou terrorisme ne sera toléré dans le Arkoub », a asséné pourtant hier le président du Comité des citoyens du Arkoub,
Mohammad Hamdan, affirmant « l'engagement des citoyens du Arkoub à préserver le vivre-ensemble dans la région ». Il s'exprimait lors d'une cérémonie organisée à Berket Nakkar, à l'ouest de Chebaa, à l'occasion de la fête de l'Indépendance, et au cours de laquelle le drapeau libanais a été hissé aux portes des fermes de Chebaa. L'événement s'est tenu en présence des représentants respectifs du commandant en chef de l'armée, Jean Kahwagi, des députés Kassem Hachem, Ali Fayad et Anouar el-Khalil, du directeur général des Forces de sécurité intérieure, Ibrahim Basbous, du directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, du secrétaire général du commandement du parti des Mourabitoun, ainsi que de présidents de conseils municipaux, de moukhtars et de personnalités du monde politique et éducatif.
« Cette année, la célébration de la fête de l'Indépendance aux portes des fermes de Chebaa, en collaboration avec l'armée, revêt une saveur particulière parce qu'elle s'accompagne de l'élection d'un chef de l'État qui met fin à près de trois ans de vide, ainsi que d'une magnifique performance réalisée vendredi par la troupe, à Ersal, contre les terroristes », a encore dit M. Hamdan, déplorant les violations d'Israël (en allusion à la route percée récemment par des soldats israéliens) et soulignant que « la communauté internationale et le gouvernement libanais n'ont pas réagi pour les faire cesser ».