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Liban - Réfugiés

Une campagne de l’Onu pour en finir avec le racisme et les préjugés

« Ensemble », dont l'action est prévue jusqu'en 2018, devrait permettre de combattre la montée de la xénophobie dans le monde.

Nidal Jurdi, représentant régional adjoint du HCDH, lors de la conférence de presse hier.

Le bureau régional du Haut-Commissariat pour les droits de l'homme (HCDH), affilié à l'Onu, a officiellement lancé hier la campagne « Ensemble – respect, sécurité et dignité pour tous », lors d'une conférence de presse à Beyrouth. Cette initiative avait été annoncée en septembre dernier par le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, lors du sommet pour les réfugiés et les migrants à New York.
« Ensemble » est une campagne internationale qui s'inscrit dans le sillage des initiatives lancées antérieurement par les Nations unies afin de « réduire les perceptions et attitudes négatives à l'encontre des réfugiés et des migrants, et de renforcer le contrat social entre eux, et les pays et sociétés hôtes », selon un communiqué du HCDH.
« Il s'agit de personnes vulnérables. Pas besoin de les punir deux fois. Essayons de comprendre leurs conditions de vie jusqu'à leur retour dans leurs pays d'origine », déclare Nidal Jurdi, représentant régional adjoint du HCDH, lors de la conférence de presse, tout en mettant l'accent sur l'obligation dans laquelle ces personnes ont été de quitter leurs pays, à cause de la guerre ou d'autres circonstances. « Le dialogue est nécessaire pour faire tomber les préjugés et stéréotypes sur les réfugiés et les migrants. Il y a aujourd'hui à peu près 65 millions de réfugiés, demandeurs d'asile ou déplacés internes dans le monde », ajoute-t-il.
M. Jurdi dénonce par ailleurs les couvre-feux ou les arrestations aléatoires de réfugiés (notamment syriens) par certaines municipalités libanaises ainsi que les attaques racistes dont ils sont victimes en Europe, tout en insistant sur l'importance de la sécurité des pays hôtes.
« Il y a une certaine portée sociologique du non-respect des droits de l'homme dans le cas des réfugiés ou des migrants. Cette situation peut entraîner la violence et l'extrémisme », explique M. Jurdi qui dénonce la stratégie adoptée par quelques-uns et qui consiste à « faire vivre l'enfer aux réfugiés pour qu'ils rentrent chez eux ». « L'interdiction de naturalisation est suffisante au Liban. Traitons les réfugiés de manière humaine pendant leur présence ici. Il s'agit d'une migration temporaire qui perdurera jusqu'à ce que les raisons ou circonstances qui l'ont causée deviennent plus favorables », souligne-t-il. Le bureau régional du HCDH, qui couvre le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, a lancé en outre un appel aux médias libanais afin de faire la lumière, dans leurs travaux et publications, sur les conditions de vie des réfugiés et migrants dans le pays.

Une action globale en appui à la non-discrimination
« Ensemble », dont l'action est prévue jusqu'en 2018, devrait permettre la mise en place d'une coalition des agences de l'Onu, des États membres, du secteur privé et de la société civile pour combattre la montée de la xénophobie dans le monde et les préjugés dont les réfugiés et les migrants sont victimes, notamment celui qui consiste à considérer tous les réfugiés comme étant des terroristes.
La campagne vise également à promouvoir « une action globale en appui à la non-discrimination... et à montrer les bénéfices de la migration sur les économies, tout en mettant en avant les inquiétudes des communautés hôtes », indique le communiqué du HCDH.
« Traiter ces personnes de façon décente peut en faire des agents de revivification économique. Certains réfugiés au Liban ont relancé l'économie de villages dont les terres agricoles étaient abandonnées en les cultivant à nouveau. Les populations libanaises vulnérables ont par ailleurs profité de la gratuité de l'inscription dans les écoles publiques accordée aux réfugiés », souligne M. Jurdi.
Le site de la campagne, together.un.org, est une plateforme importante à consulter pour qui veut prendre part à cette initiative. Il y est possible de signer une pétition pour les droits des réfugiés et de rapporter des histoires personnelles sur la migration en produisant des courts métrages pour le festival du film Plural+ Youth. Ces histoires serviront à « promouvoir l'empathie et humaniser le débat, par le biais d'une plateforme d'histoires de migrants et de réfugiés qui se sont fait un nom dans les communautés hôtes », selon le HCDH.

Le bureau régional du Haut-Commissariat pour les droits de l'homme (HCDH), affilié à l'Onu, a officiellement lancé hier la campagne « Ensemble – respect, sécurité et dignité pour tous », lors d'une conférence de presse à Beyrouth. Cette initiative avait été annoncée en septembre dernier par le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, lors du sommet pour les réfugiés et les...

commentaires (1)

ils ont des droits mais aussi DES DEVOIRS, ils doivent respecter les lois des pays !!!! ils veulent des logements alors qu'il en manque pour les habitants

Talaat Dominique

13 h 05, le 26 novembre 2016

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Commentaires (1)

  • ils ont des droits mais aussi DES DEVOIRS, ils doivent respecter les lois des pays !!!! ils veulent des logements alors qu'il en manque pour les habitants

    Talaat Dominique

    13 h 05, le 26 novembre 2016

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