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Liban - Fête nationale

Concertations officieuses entre Aoun, Hariri, Berry et Salam mardi

Pour la première fois depuis deux ans et cinq mois, le palais de Baabda renoue avec les cérémonies officielles.

À la tribune officielle, Saad Hariri, Nabih Berry, Michel Aoun et Tammam Salam.

Sans président entre le 25 mai 2014 et le 31 octobre 2016, le Liban n'a pas célébré son indépendance, deux ans durant. Mardi, il a renoué avec les cérémonies traditionnelles pour la fête nationale : un défilé militaire qui a réuni toute la République autour du chef de l'État, Michel Aoun, du président de la Chambre, Nabih Berry, et des Premiers ministres sortant, Tammam Salam, et désigné, Saad Hariri, suivi d'un défilé de personnalités à Baabda pour les vœux traditionnels.
Sauf que, faut-il le préciser, le Liban a célébré le 73e anniversaire de son indépendance, alors qu'il peine toujours à former un gouvernement. Les cérémonies de mardi ont permis, il est vrai, aux principaux acteurs politiques locaux de faire le point des contacts et des efforts menés à ce niveau, mais sans que ces concertations ne favorisent la moindre percée au niveau gouvernemental. Avant que le défilé de personnalités ne commence à Baabda, Michel Aoun, Nabih Berry, Saad Hariri et Tammam Salam avaient tenu brièvement une réunion pour discuter de l'actualité locale.
La journée avait commencé tôt par un défilé à la rue Chafic Wazzan, au centre-ville. Le président Michel Aoun, qui est arrivé le dernier, a passé en revue les forces régulières, debout à bord d'une jeep décapotable de l'armée, avec à ses côtés le ministre sortant de la Défense, Samir Mokbel. À la tribune, il a salué les personnalités politiques assises derrière lui. Parmi celles-ci, les anciens présidents de la République, Amine Gemayel et Michel Sleiman, l'ancien président de la Chambre, Hussein Husseini, l'ancien Premier ministre, Nagib Mikati, et le vice-président de la Chambre, Farid Makari.
La cérémonie a ensuite officiellement débuté avec un survol des hélicoptères de l'armée, portant les drapeaux de l'institution militaire et du Liban. Deux séquences vidéo ont été projetées pour montrer les exploits de la troupe ainsi que les améliorations techniques et en équipement, sur fond de chants patriotiques de Sabah et de Melhem Barakat. Une chorale conduite par Laure Abs a ensuite entonné des chants patriotiques, avant que des ballons aux couleurs du drapeau libanais, blancs, verts et rouges, ne soient lâchés dans le ciel.

Fakhreddine et René Moawad
À 9h40, la parade a commencé. Tour à tour, les différentes unités militaires et paramilitaires des Forces de sécurité intérieure ont défilé devant la tribune officielle. Parmi celles-ci, et pour la première fois, des éléments féminins de la Sûreté générale. Une unité de la Finul a également participé à la parade au terme de laquelle MM. Aoun, Salam, Hariri et Berry se sont rendus au palais de Baabda. Le président de la Chambre a pris place aux côtés de Saad Hariri, dans la voiture de ce dernier, pour se rendre au palais présidentiel. Après leur aparté, ils ont reçu des personnalités politiques, religieuses, diplomatiques, syndicales, administratives et militaires venues leur présenter leurs vœux. À l'arrivée de l'ambassadeur de Syrie, Ali Abdel Karim Ali, M. Hariri s'est retiré un bref moment, pour éviter de lui serrer la main.
Plus tard dans la journée, l'ambassade des Émirats arabes unis a fait paraître un communiqué dans lequel elle a indiqué que le chef de sa mission diplomatique, Hamad Saïd el-Chamsi, a transmis au président Michel Aoun les vœux de l'émir, cheikh Khalifa ben Zayed al-Nahyane et l'a assuré du soutien de son pays au Liban et à ses institutions officielles.
Toujours mardi, le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, a déposé une couronne de fleurs au pied du monument dédié à la mémoire des victimes de l'armée à Yarzé, où le ministre sortant de la Défense a également fleuri la stèle à la mémoire de l'émir Fakhreddine, pendant que le député Yassine Jaber, entouré de l'ancienne députée Nayla Moawad et de son fils, Michel, président du mouvement de l'Indépendance, ainsi que des députés Robert Ghanem et Henri Hélou, déposait une couronne de fleurs au pied de la plaque commémorative installée sur les lieux de l'attentat contre le président René Moawad, assassiné le 22 novembre 1989.

Sans président entre le 25 mai 2014 et le 31 octobre 2016, le Liban n'a pas célébré son indépendance, deux ans durant. Mardi, il a renoué avec les cérémonies traditionnelles pour la fête nationale : un défilé militaire qui a réuni toute la République autour du chef de l'État, Michel Aoun, du président de la Chambre, Nabih Berry, et des Premiers ministres sortant, Tammam Salam, et...

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