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Liban

Les prélats catholiques pour une application du discours d’investiture de Aoun

Les patriarches, évêques et supérieurs généraux et supérieures générales de l’APECL. Photo Émile Eid

Des questions politiques, sociales et cléricales étaient à l'ordre du jour de l'Assemblée des patriarches et des évêques catholiques du Liban (APECL) qui s'est ouverte lundi à Bkerké, sous la présidence du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, et qui a été clôturée hier.
Au niveau politique, les prélats – qui ont pu s'entretenir brièvement avec le président Michel Aoun, à l'occasion de sa visite à Mgr Raï – se sont félicités de l'élection d'un président de la République après deux ans et demi de vacance à la tête de l'État et de la désignation d'un nouveau Premier ministre. Ils ont exprimé l'espoir d'une formation rapide du gouvernement. « Nous attendons avec impatience la formation d'un gouvernement respectant l'esprit du pacte national et le principe de la participation équitable » au pouvoir, selon le communiqué de l'APECL qui a exprimé l'espoir que « le chef de l'État œuvre avec le gouvernement et le Parlement pour mettre à exécution le discours d'investiture et pour dynamiser les institutions afin qu'elles soient au service de la population ».
Ils ont invité la prochaine équipe ministérielle à réaliser « une réconciliation nationale générale et à s'attaquer à l'élaboration d'une nouvelle loi électorale assurant une représentation juste et équitable des Libanais pour que les voix des électeurs puissent de nouveau peser et pour que ces derniers puissent de nouveau exercer leur droit à demander des comptes » à leurs représentants.
Les évêques ont en outre appelé l'État à s'attaquer « aux nombreux défis auxquels il fait face, notamment la lutte contre la corruption, la croissance économique, la consolidation du développement, la préservation de l'environnement, la réduction de la dette publique, l'adoption du budget ainsi que d'une échelle des salaires juste et équitable pour tous, une solution face au danger que fait peser le dossier des réfugiés aux niveaux économique, politique, culturel et de sécurité ainsi que sur l'avenir de la jeunesse libanaise ».
Au niveau social, l'APECL a rappelé l'importance des institutions socio-humanitaires dépendant de l'Église, avant de relever l'accroissement des cas de pauvreté au sein de la population et d'inciter ces organismes à relever à leur tour le niveau de leurs prestations. Elle a notamment mis l'accent sur l'apport de Caritas « qui représente l'instrument de l'Église catholique pour l'action sociale et de développement et qui a pour mission de servir les individus et les groupes dans le besoin », rappelant que celle-ci a été restructurée et que ses services ont été unifiés conformément à son nouveau statut et à ses nouveaux règlements intérieur et financier.
Les évêques ont ensuite appelé l'État à soutenir à son tour les institutions de l'Église et à payer aux écoles gratuites, aux hôpitaux, aux orphelinats et aux asiles de vieillards les sommes qu'il leur doit.
Concernant les conflits dans la région, les prélats ont renouvelé leur condamnation des actes de violence, avant d'inviter les chrétiens à « résister » et à rester attachés à leurs terres, « pour contribuer à la reconstruction de leurs pays avec leurs frères musulmans dans un esprit d'équité et d'égalité des chances ». Ils ont lancé un appel à la communauté internationale, la pressant d'œuvrer pour mettre fin à la guerre dans les pays de la région « à travers des solutions politiques pacifiques, conformément aux lois internationales qui préservent les droits des peuples et des États ainsi que l'intégrité de leurs territoires ». Les évêques l'ont également pressée d'aider ces pays à régler le problème des déplacés en faisant en sorte que ces derniers puissent retourner chez eux.
Selon Mgr Wahib Khawaja, qui a donné lecture du communiqué, le nonce apostolique a souligné dans son discours à l'ouverture de l'Assemblée trois facteurs que l'Église au Liban est en train d'affronter selon lui : l'émergence du problème des réfugiés et des déplacés, l'augmentation du nombre des travailleurs étrangers et le rôle d'assistance au niveau du dialogue œcuménique.
De manière générale, plusieurs questions cléricales ont été examinées durant les trois derniers jours. Les prélats ont ainsi pris connaissance des préparatifs du jubilé d'or de l'Assemblée (1967-2017) et estimé que cet anniversaire commande un état des lieux et l'établissement d'une vision future pour le travail de l'Église.
Ils ont approuvé, après en avoir débattu, le guide pratique établi par la commission épiscopale des affaires juridiques, conformément aux instructions du Vatican, pour régler les affaires de pédophilie. Ce guide doit être mis en application dans toutes les Églises catholiques du Liban.

Des questions politiques, sociales et cléricales étaient à l'ordre du jour de l'Assemblée des patriarches et des évêques catholiques du Liban (APECL) qui s'est ouverte lundi à Bkerké, sous la présidence du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, et qui a été clôturée hier.Au niveau politique, les prélats – qui ont pu s'entretenir brièvement avec le président Michel Aoun, à...

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