La musique peut aussi sauver des vies

Assister à un concert pour sauver des vies? Se déplacer pour écouter de la musique et, indirectement, permettre d'améliorer les soins apportés aux victimes de la route? C'est ce que proposent l'association Roads for Life, fondée par Zeina Kassem, et la chanteuse Abir Nehmé, avec le concert Afaq, placé sous le patronage du ministre de la Culture Raymond Arayji.

En quoi cela sauvera-t-il des vies? Les fonds récoltés seront reversés à l'association qui se focalise surtout sur la golden hour of trauma. Comprenez la première heure qui suit immédiatement un traumatisme causé par un accident. Cruciale, car une bonne prise en charge des victimes permet d'éliminer 40% des morts dites «évitables». Aide à la priorisation des étapes, protocoles différents pour chaque type de traumatisme, les personnes formées verront jusqu'à 70% de leurs méthodes modifiées grâce à des techniques importées des États-Unis: le PHTLS (Pre-Hospital Trauma Life support) pour les secouristes et l'ATLS (Advanced Trauma Life Support) pour les infirmier(ère)s et médecins.

Si la date du 16 novembre a été retenue, c'est pour sa proximité avec la Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route, le 20 novembre et dont le thème est cette année «L'amélioration des services d'urgence et des autres interventions après un accident», cinquième volet du Programme de la décennie d'action pour la sécurité routière 2011-2020, décidé par les Nations unies.

Place à la musique
Pour l'artiste Abir Nehmé, jointe par téléphone et qui revient tout juste du Canada où elle a donné un concert à la place des Arts de Montréal, c'est «un honneur d'être l'ambassadrice de l'ONG et d'offrir ce concert. Une opportunité unique de créer un beau moment de musique, pour une bonne cause ». Admiratrice de Zeina Kassem qui a su avec un immense courage se relever d'un drame personnel, la chanteuse est ravie de pouvoir apporter sa contribution à la cause de Roads for Life et ses combats.

Pour le concert Afaq, le répertoire comprendra notamment des classiques arabes et des airs plus légers, que les gens pourront fredonner également comme un hymne à l'espoir et à la joie. Comme pour dire non aux accidents, non à ces morts dont un grand nombre peut être évité. Abir Nehmé tient également à remercier le Dr Walid Moussallem, directeur du Conservatoire de musique du Liban, qui a mis un orchestre à sa disposition, ainsi que le maestro Lubnan Baalbaki pour la direction de l'orchestre.

Parmi les projets à venir, l'association lance la formation First Responder aux Forces de sécurité intérieure (FSI). Quatre ou cinq sessions auront lieu par an, réunissant une vingtaine d'officiers par session. Également prévue, la formation T3C (Tactical Combat Casualty Care), une sorte de PHTLS (Pre Hospital Trauma Life Support) destiné aux soldats en situation de combat. Trois formations annuelles sont prévues, l'équipe de formateurs est déjà prête, ne reste plus à l'association qu'à trouver le partenaire qui acceptera de financer le tout.

De son côté Abir Nehmé sera en concert aux Beaux-Arts de Bruxelles en décembre prochain et sortira un nouvel album avec Marcel Khalifé début 2017.

*« Afaq », palais de l'Unesco, le mercredi 16 novembre à 20h. Billets en vente au Virgin Ticketing.

Pour mémoire
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