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Nos Lecteurs ont la Parole - Yves KOUYOUMJI

Dans le vide...

Partir en espérant revenir un jour à la Suisse du Moyen-Orient, cela revient à fonder son projet de vie sur un billet de loterie. Alors que les années passent, les dirigeants, eux, un tantinet corrompus, restent. Ces mêmes dirigeants nous implorent de rentrer! Rentrer? Oui, disent-ils en chœur, pour mettre vos talents au service de votre pays et le changer! Changer quoi? Changer qui? Le système vicié de toute part ou bien des responsables désinvestis de l'intérêt général?
Le peuple libanais vit depuis plus de 30 ans dans un vide à colorations diverses, dans la peur mais surtout dans l'espoir d'un meilleur lendemain. N'est-il pas temps de penser autrement à notre (pauvre) Liban qui souffre sans discontinuer de nos guerres et des guerres d'autrui? N'est-il pas temps que cette classe politique fiche le camp pour laisser la place à une nouvelle génération de personnalités instruites, qui souhaite œuvrer en vue d'assurer l'électricité 24/24, l'eau 24/24, de bonnes écoles et universités publiques, des usines de recyclage, des infrastructures de qualité... Est-il absurde d'espérer de nouveaux députés, des ministres jeunes et surtout un président de la République qui soit à la hauteur de ses responsabilités? Permettez-moi de vous dire que vous, dirigeants, avez péché contre votre propre pays en pensée, en paroles, par action et par omission. Vous avez détruit ou laissé se détruire tout ce que Dieu a créé sur cette terre si contrastée de beautés. Vous avez pollué l'œuvre de Dieu! Vous avez endetté le pays, vous avez commis des crimes contre l'humanité pour satisfaire vos parrains étrangers ou les « décideurs », vous avez fait du pays une marchandise et de son peuple un esclave.
Devant la douleur, la misère et la corruption, par la seule force de l'expression de notre liberté irréductible, nous nous insurgeons et vous demandons, à défaut de votre conversion qui ne viendra jamais, de céder la place à du sang neuf capable de prendre la relève, car nous voulons rendre ses lustres d'antan à notre Suisse du Moyen-Orient, notre terre, notre genèse, notre espace vital...
Dans ce flot d'espérances irraisonnées, une seule réalité nous réconforte, celle qui veut que « les batailles de la vie ne soient pas gagnées par les plus forts mais par ceux qui n'abandonnent jamais ».

Yves KOUYOUMJI
(Montréal)

Partir en espérant revenir un jour à la Suisse du Moyen-Orient, cela revient à fonder son projet de vie sur un billet de loterie. Alors que les années passent, les dirigeants, eux, un tantinet corrompus, restent. Ces mêmes dirigeants nous implorent de rentrer! Rentrer? Oui, disent-ils en chœur, pour mettre vos talents au service de votre pays et le changer! Changer quoi? Changer qui? Le...

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