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Liban - Présidentielle

Les aounistes se font l’écho de « l’optimisme des gens »

Gebran Bassil effectue une tournée politique et son parti manifeste dimanche pour commémorer le 13 octobre 1990.

À l'heure où Saad Hariri poursuit ses contacts pour débloquer la présidentielle, le chef du courant aouniste a entamé une tournée portant sur la présidentielle qui doit englober toutes les formations politiques, pour les tenir informées des tentatives de mettre fin à la vacance au niveau de la première magistrature de l'État.
Le leader du CPL et ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, s'est ainsi rendu hier à la tête d'une délégation, comprenant les députés Naji Gharios, Hikmat Dib et Abbas Hachem, à Khaldé où il s'est entretenu avec le chef du Parti démocratique libanais, le député Talal Arslane.

« Nos efforts visent à rassembler tout le pays », a déclaré M. Bassil à l'issue de la réunion, avant de poursuivre : « Nous voulons clarifier notre position, faire part de nos appréhensions et nous faire une idée des points de vue des autres protagonistes. » « Nous menons des contacts avec les différentes parties », a-t-il indiqué avant de souligner que « le pays est aujourd'hui à la croisée des chemins et se trouve devant une opportunité d'entente qui se traduirait par l'élection d'un président de la République ». « Nous voyons une possibilité dans ce sens et nous voulons la conserver », a-t-il dit. « Soit nous choisissons l'entente, soit nous plongeons dans l'inconnu », a encore dit Gebran Bassil avant d'estimer que « personne ne peut supporter les retombées du blocage ».

De son côté, Talal Arslane a dit « encourager le rapprochement entre Libanais, et celui entre le chef du courant du Futur, Saad Hariri, et le chef du bloc du Changement et de la Réforme, Michel Aoun ». « Nous ne pouvons pas juger ce rapprochement avant d'avoir une position claire de M. Hariri concernant la candidature de M. Aoun » à la présidentielle, a-t-il-dit avant d'ajouter : « Nous attendons une annonce du soutien à cette candidature pour agir en conséquence. » Le député de Aley a poursuivi que « si Saad Hariri soutient la candidature de Michel Aoun, nous rencontrerons le président de la Chambre Nabih Berry, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et le chef des Marada, Sleiman Frangié, pour unifier notre position ».

 

(Pour mémoire : À Bkerké, le premier pas vers une légitimation dangereuse du package-deal ?)

 

La délégation aouniste a également été reçue par le président du Parti syrien national social, le député Assem Kanso, avant de visiter le siège du Tachnag à Bourj Hammoud. L'occasion pour les aounistes de s'entretenir avec le secrétaire général du parti, le député Hagop Pakradounian. À l'issue de l'entretien, ce dernier a fait savoir que la discussion a porté sur la présidentielle, « à la lumière des efforts déployés actuellement pour conduire le général Michel Aoun à la présidence de la République, en sa qualité de représentant de l'écrasante majorité des Libanais ». Il a indiqué aussi que sa formation est en contact permanent avec les cadres du CPL, en particulier M. Bassil.

Si les contacts menés récemment par Saad Hariri pour tenter de débloquer l'élection présidentielle ont freiné l'escalade dont la menace a été longuement brandie par le CPL, nombreuses sont les interrogations autour du timing de cette tournée, à l'heure où Michel Aoun se montre accommodant à l'égard des formations politiques.

Interrogé à ce sujet par L'Orient-Le Jour, Ibrahim Kanaan, membre du bloc du Changement et de la Réforme, a indiqué que des représentants de son parti effectuent cette tournée « parce que le CPL croit en la valeur du dialogue et du partenariat ». « Nous informons le reste des partis politiques des contacts que nous menons actuellement avec Saad Hariri », a déclaré Ibrahim Kanaan, estimant qu'« en vertu de cette logique, les rencontres effectuées par le président du CPL s'inscrivent dans le cadre du principe de la transparence qu'adopte le parti envers le reste des formations politiques ». Selon lui, « Gebran Bassil rencontrera tous les partis ».

Commentant l'optimisme affiché par le CPL à l'égard des derniers contacts du chef du courant du Futur, bien que ce dernier ne se soit pas encore prononcé en faveur du chef du bloc du Changement et de la Réforme, M. Kanaan a souligné que « ce n'est pas le courant aouniste qui est optimiste, ce sont les gens qui le sont à l'égard de la possibilité d'élire un nouveau chef d'État prochainement ». Pour le député du Metn, « nous n'avons pas nié les percées positives, et nous ne pouvons pas interdire aux gens d'être optimistes, sachant que nous n'avons pas dit que le général Aoun est arrivé à Baabda, ou que ce sujet est clos ».

 

(Pour mémoire : « Saad Hariri n'a pas à se prononcer en faveur de Michel Aoun », soutient Nabil de Freige)

 

Le 13 octobre
Parallèlement à ses efforts pour élever Michel Aoun à la tête de l'État, le courant aouniste s'apprête à manifester dimanche à l'occasion de la commémoration du 13 octobre 1990, date du coup de force syro-libanais qui a abouti au départ du général Aoun du palais de Baabda.

À ce sujet, Ibrahim Kanaan a indiqué qu'il s'agirait « d'un hommage rendu aux martyrs de la bataille du palais de Baabda ». « C'est également une occasion pour tirer les leçons du 13 octobre 1990, la date la plus importante de notre longue lutte pour le Liban », a-t-il ajouté.Concernant l'allocution prévue de Michel Aoun lors de la manifestation, Ibrahim Kanaan a déclaré que « cette occasion revêt un caractère moral, mais le général Aoun y évoquera aussi les développements politiques ».

Le bloc du Changement et de la Réforme a, par ailleurs, tenu hier sa réunion hebdomadaire à Rabieh. Dans un communiqué publié à l'issue de cette réunion, le bloc aouniste a estimé que « la solution à la crise du système dont souffre le pays actuellement réside dans le respect du pacte national et du partenariat ». Il a également invité le peuple à « une participation massive à la manifestation de dimanche prochain ».

 

 

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commentaires (5)

Excuser ma maladresse mais je pense qui vous m'avez compris : c'est faux que de dire de boycotter c'est un droit !! Car le parlement a été créer justement pour faire fonctionner la constitution avec honnêteté et franchise et non pour bloquer la constitution !! La raison première des députés et de VOTER !!

Bery tus

17 h 51, le 12 octobre 2016

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Commentaires (5)

  • Excuser ma maladresse mais je pense qui vous m'avez compris : c'est faux que de dire de boycotter c'est un droit !! Car le parlement a été créer justement pour faire fonctionner la constitution avec honnêteté et franchise et non pour bloquer la constitution !! La raison première des députés et de VOTER !!

    Bery tus

    17 h 51, le 12 octobre 2016

  • 3AYB QU,ON NOMME AU LIEU D,ELIRE... 3AYB AVANT TOUT A NOS RESPONSABLES/IRRESPONSABLES... MAIS PLUS 3AYB ENCORE AU PEUPLE TRAITE AVEC SON VOULOIR DE MOUTONS ...

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 02, le 12 octobre 2016

  • Ce parti détruit la cause chrétienne Son fondateur est indigne de devenir un président de ce pays

    FAKHOURI

    10 h 40, le 12 octobre 2016

  • Juste un Rappel dans le pacte national et dans la constitution, il y était fait mention d'élection pas de désignation ou encore pire de nomination ... donc si je comprend bien alors n'importe qui selon la logique d'un parti libanais tanf que mon candidat n'est pas assurer d'être élue ou nommer alors je boycotterai les élections alors demain tous les partis au Liban le feront n'est ce pas ... mais ce qu'il faut savoir c'est le mensonge que boycotter des élections est illégales et anticonstitutiinel, car les député sont créer pour élire promulguer étudier et VOTER leur raison première !! Mais peut être qu'en iran c'est cela la démocratie

    Bery tus

    07 h 26, le 12 octobre 2016

  • J'avoue ne pas comprendre comment les aounistes peuvent célébrer le jour de la honte, celui où leur général s'est enfui comme un lapin en laissant ses hommes se faire massacrer.

    Yves Prevost

    06 h 42, le 12 octobre 2016

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