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Liban - Environnement

Lancement d’un Plan national pour la lutte contre les fuites pétrolières

À la tribune, MM. Nazarian et Machnouk, au centre, Mme Lind, deuxième à partir de la gauche, et M. Renda, deuxième à partir de la droite. Photo Ani

Un Plan national d'urgence pour la lutte contre les fuites pétrolières a été lancé hier, avec pour mission de faciliter l'intervention et la coordination en cas de catastrophe pétrolière dans les eaux libanaises. L'élaboration de ce plan entre dans le cadre du programme Sodel, mis en application par le ministère de l'Énergie, en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), qui vise à améliorer la gouvernance dans ce secteur, notamment la protection environnementale. Ce lancement a eu lieu en présence des ministres de l'Environnement et de l'Énergie, respectivement Mohammad Machnouk et Arthur Nazarian, de l'ambassadrice de Norvège Lene Lind, du directeur du Pnud au Liban Luca Renda, du chef de bureau Rempec Gabino Gonzalez, ainsi que du responsable de la qualité, la santé, la sécurité et l'environnement au sein du Comité de gestion du secteur pétrolier, Assem Abou Ibrahim.
M. Machnouk a mis l'accent sur la méthode de coordination en cas de fuite pétrolière qu'apporte ce plan, concocté par une équipe de spécialistes. Il a estimé que « la mise à jour de ce plan représente l'une des réalisations environnementales dans le cadre de la gestion de ce secteur », précisant qu'un certain nombre d'autres mesures doivent être prises. Il a rappelé que la plus grande catastrophe pétrolière que le Liban ait connue, la marée noire de 2006, ne résultait pas d'un accident mais bel et bien d'une agression israélienne. « Jusqu'à quand va-t-on permettre à Israël de ne pas honorer ses engagements envers le Liban, à savoir le paiement de la somme fixée par l'Assemblée générale de l'Onu en 2014, soit 856,4 millions de dollars ? » a-t-il martelé, rappelant qu'il avait récemment soulevé cette question à New York lors de sa participation à un congrès sur les océans.
Pour sa part, M. Nazarian a insisté sur « le rôle de prévention » joué par son ministère dans le cadre de la protection du milieu marin des fuites pétrolières, par la mise en place de critères précis, l'octroi de permis adaptés, et la surveillance des activités de transport et de production d'électricité... « Ce plan définit le cadre général de l'intervention entre les différentes institutions de l'État en cas de fuite pétrolière accidentelle, ainsi que les bases de la coordination entre elles ainsi qu'avec avec les organismes non gouvernementaux, a-t-il poursuivi. Il précise également les priorités d'intervention suivant les localisations géographiques et le degré de danger, afin de mieux protéger les zones écologiquement fragiles. »
Quant à Luca Renda, il a précisé que « ce plan n'a pas été élaboré à partir de zéro, mais se fonde sur la catastrophe pétrolière de 2006, qui a engendré une collaboration entre les ministères de l'Environnement, de l'Intérieur, de l'Agriculture et de la Santé, avec l'armée et d'autres parties concernées, pour le nettoyage de la côte ». Il a assuré que le Pnud collabore étroitement avec l'Unité de gestion des catastrophes placée sous le leadership de la présidence du Conseil des ministres.
Enfin, l'ambassadrice Lind a affirmé que ce plan constitue une partie importante de l'approche responsable et durable de la production de gaz et de pétrole. Elle a appelé à ce que des exercices pratiques soient entrepris le plus tôt possible, ce qui selon l'expérience norvégienne permet de réduire de 50 % le risque de catastrophes.

Un Plan national d'urgence pour la lutte contre les fuites pétrolières a été lancé hier, avec pour mission de faciliter l'intervention et la coordination en cas de catastrophe pétrolière dans les eaux libanaises. L'élaboration de ce plan entre dans le cadre du programme Sodel, mis en application par le ministère de l'Énergie, en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le...

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