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À La Une - Liban

Aoun : La dernière réunion avec Hariri était la plus proche d'un accord

Le candidat à la présidentielle affirme qu'il serait naturel que le leader du courant du Futur brigue le poste de Premier ministre.

Le chef du bloc parlementaire du Changement et de la réforme et candidat à la présidentielle, le général Michel Aoun, a affirmé mardi soir, lors d'une interview télévisée, qu'il pourrait y avoir un accord entre lui et le leader du Courant du Futur, Saad Hariri, concernant la présidentielle. Capture d'écran.

Le chef du bloc parlementaire du Changement et de la réforme et candidat à la présidentielle, le général Michel Aoun, a affirmé mardi soir, lors d'une interview télévisée, qu'il pourrait y avoir un accord entre lui et le leader du courant du Futur, Saad Hariri, concernant la présidentielle.

"Tout le monde peut appliquer le protocole du palais (présidentiel) mais ce n'est pas tout le monde qui peut gouverner, a affirmé M. Aoun au début de l'émission. L'important c'est d'être efficace et de pouvoir résoudre les crises".

Interrogé par le journaliste au sujet de ses rapports avec Saad Hariri, M. Aoun a rappelé qu'il s'était déjà entretenu à plusieurs reprises par le passé avec lui. Faisant référence à sa dernière rencontre avec le chef du courant du Futur au début de cette semaine, il a souligné que "la discussion était positive en ce qui concerne la présidentielle". "Il y a eu plusieurs tentatives par le passé pour aboutir à une entente avec M. Hariri et cette dernière tentative est la plus proche d'un accord", a-t-il poursuivi.

Le fondateur du CPL est soutenu par le Hezbollah et les Forces libanaises (FL) pour la présidentielle. Le chef des Marada, Sleiman Frangié, est lui aussi en lice, et bénéficie du soutien, entre autres, du chef du Courant du Futur. MM. Aoun et Frangié sont tous deux membres de la coalition du 8 Mars, qui gravite autour du Hezbollah. Depuis son retour samedi dernier au Liban, Saad Hariri s'est entretenu avec les principaux dirigeants libanais au sujet de la présidentielle, dans une dynamique qui a ravivé cette question, au point mort depuis plusieurs mois. Il s'agit de savoir si M. Hariri est désormais prêt à soutenir M. Aoun à la présidentielle, la magistrature suprême étant vacante depuis le 25 mai 2014.

Interrogé sur l'opinion que lui et M. Hariri ont sur l'accord de Taëf, M. Aoun a répondu : "Nous sommes tous avec l'accord du Taëf et nous sommes tous d'accord qu'il est mal appliqué. Je veux que Taëf soit appliqué entièrement". En ce qui concerne le pacte national, il a affirmé qu'il n'y avait pas de "divergences d'opinion" et expliqué que le pacte "est la volonté exprimée par les différentes communautés de vivre ensemble avec les mêmes droits et devoirs".

"Nous avions commencé dès 2006 à partager nos idées avec le courant du Futur pour aboutir à une entente et nous faisions de même avec le Hezbollah, a encore dit Michel Aoun. Nous avons abouti à une entente avec le Hezbollah et certains ont considéré que cette entente était contre les sunnites, or c'est le contraire".

"Nous avons toujours été en contact avec M. Hariri, notre relation ne s'est pas interrompue un seul jour, a assuré le leader maronite. Saad Hariri représente la majorité des sunnites et personne ne peut imaginer le Liban sans les sunnites". Il a ainsi indiqué qu'il serait naturel que le leader du courant du Futur brigue le poste de Premier ministre.

Interrogé sur la position saoudienne en ce qui concerne sa candidature, M. Aoun s'est contenté de dire qu'il est aujourd'hui "certain que l'Arabie saoudite laisse le choix aux Libanais et leur donne la responsabilité de décider par eux-mêmes". Il a même été jusqu'à laisser entendre que la séance parlementaire pour l'élection présidentielle, prévue le 31 octobre, pourrait avoir lieu avant si un accord était trouvé.

 

(Lire aussi : Bassil et Geagea contre un package deal qui conditionne la présidentielle)

 

Pas de désaccord avec Berry
Dans la deuxième partie de l'émission, M. Aoun a été interrogé sur sa relation avec le président de la Chambre, Nabih Berry. "En principe, elle est bonne mais en pratique nous lisons beaucoup de choses dans les journaux", a-t-il dit avant d'ajouter : "Nous ne sommes pas en désaccord politique avec M. Berry".

Concernant le package-deal proposé par le chef du Législatif, M. Aoun a affirmé qu'il doit "toujours y avoir des accords car cela fait partie de la politique, or ces accords doivent respecter la Constitution et les lois". Le président de la Chambre avait lancé il y a plusieurs semaines une initiative visant à un accord entre l'ensemble des parties politiques sur la présidentielle, la présidence du gouvernement et l'adoption d'une nouvelle loi électorale. 

En ce qui concerne les réticences que Nabih Berry pourrait avoir quant à sa candidature à la présidentielle, il affirmé avoir "entendu beaucoup de choses". "Mais tant que je n'ai rien entendu de la bouche de M. Berry, je ne prendrais pas ces dires en considération", a-t-il ajouté.

Le journaliste a ensuite demandé à Michel Aoun s'il répondrait présent à l'invitation de M. Berry dans le cas où ce dernier convoquerait à une séance de dialogue. Le leader maronite a répondu que "la priorité est à la présidentielle et la loi électorale". "En pratique, tout Parlement non élu n'est pas légal mais nous n'arrêterons pas le travail du Parlement et nous continuerons à en faire partie", a-t-il assuré. L'entente sur une loi électorale doit aboutir après un consensus entre toutes les parties et il n'y a pas de désaccord sur ce point avec M. Berry".

M. Aoun s'est en outre montré confiant par rapport au soutien du Hezbollah et à l'appui du leader des FL, Samir Geagea, à sa candidature. "Le Hezbollah a répété à plusieurs reprises son soutien à ma candidature et j'ai confiance en sa position", a-t-il affirmé. M. Aoun a aussi rejeté toute possibilité que le soutien de M. Geagea soit une tromperie. "Évidemment que j'ai confiance (en M. Geagea), a-t-il affirmé. Il n'y a pas de tromperie, le jeu de tromperie peut détruire une nation".

En ce qui concerne l'éventualité que le patriarche maronite Béchara Raï ait proposé d'autres noms de candidats à la magistrature suprême, M. Aoun a affirmé que "le patriarche a le droit d'avoir plusieurs candidats". "Il n'est pas obligé de me soutenir", a-t-il déclaré.

 

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Le chef du bloc parlementaire du Changement et de la réforme et candidat à la présidentielle, le général Michel Aoun, a affirmé mardi soir, lors d'une interview télévisée, qu'il pourrait y avoir un accord entre lui et le leader du courant du Futur, Saad Hariri, concernant la présidentielle.
"Tout le monde peut appliquer le protocole du palais (présidentiel) mais ce n'est pas tout le...

commentaires (3)

"Tout le monde peut appliquer le protocole du palais (présidentiel) mais ce n'est pas tout le monde qui peut gouverner, a affirmé M. Aoun au début de l'émission. L'important c'est d'être efficace et de pouvoir résoudre les crises" GOUVERNER COMME EN 1988 ET 1989 ETRE EFFICACE EN DESERTANT LE CHAMP DE BATAILLE ET RESOUDRE LES CRISES EN LES PROVOQUANT VOILA LE PROGRAMME DU CANDIDAT GENERAL DAJJAL

Henrik Yowakim

23 h 57, le 04 octobre 2016

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Commentaires (3)

  • "Tout le monde peut appliquer le protocole du palais (présidentiel) mais ce n'est pas tout le monde qui peut gouverner, a affirmé M. Aoun au début de l'émission. L'important c'est d'être efficace et de pouvoir résoudre les crises" GOUVERNER COMME EN 1988 ET 1989 ETRE EFFICACE EN DESERTANT LE CHAMP DE BATAILLE ET RESOUDRE LES CRISES EN LES PROVOQUANT VOILA LE PROGRAMME DU CANDIDAT GENERAL DAJJAL

    Henrik Yowakim

    23 h 57, le 04 octobre 2016

  • Nous avons toujours été en contact avec M. Hariri, notre relation ne s'est pas interrompue un seul jour BIEN PLUS , LOIN DE S'INTERROMPRE CETTE RELATION S'EST RENFORCEE LE JOUR OU IL LUI A DELIVREE UN TICKET ALLER SIMPLE POUR L'EXIL A L'ETRANGER

    Henrik Yowakim

    23 h 53, le 04 octobre 2016

  • AH... OUI ? VOUS NE VOYEZ PAS QU,ILS N,ONT MEME PAS CONFIANCE EN VOUS LEUR ALLIE... ET JUSQU,HIER LEUR PARAVENT... ET QU,ILS NE VEULENT PAS D,ETAT SINON SOUS LE CONTROLE DES ARMES ET DE LA MAINMISE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 45, le 04 octobre 2016

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