Arayji : Pas de rupture avec le CPL

Le ministre de la Culture Raymond Arayji a démenti l'existence de toute rupture entre les Marada (de Sleiman Frangié) et le Courant patriotique libre. « Nous ne voulons pas polémiquer avec le courant aouniste, mais nous sommes prêts à reconnaître les divergences de points de vue lorsqu'elles existent », a souligné M. Arayji dans une interview télévisée.
« Nous n'avons pas dit vouloir prendre la place du général (Michel) Aoun à la présidence de la République. Nous avons dit qu'il bénéficie d'une légitimité qui lui permettrait d'accéder à la première magistrature de l'État, mais si les contacts ne mènent pas à ce dénouement, le substitut est le chef des Marada, Sleiman Frangié », a rappelé le ministre de la Culture, avant de poursuivre: « Ce n'est pas l'attachement à la candidature de M. Frangié qui entrave l'élection de M. Aoun, puisque le problème n'est pas chez Sleiman Frangié, mais chez le leader aouniste qui devrait convaincre tout le monde qu'il est le meilleur candidat à la présidentielle. »
Concernant le Hezbollah, M. Arayji a indiqué que sa formation est « compréhensive du soutien du parti chiite à la candidature Aoun », tout en faisant savoir que « les Marada souhaitaient que le Hezbollah prenne une position qui permettrait de faciliter la tenue de l'échéance, mais les circonstances politiques lui ont imposé sa position actuelle ».
Pour ce qui est du gouvernement, le ministre de la Culture a estimé que « le Hezbollah insiste pour le maintien du gouvernement et veille à sa continuité ». Commentant le soutien du chef du courant du Futur, Saad Hariri, M. Arayji a souligné que « jusqu'à présent, rien n'indique une modification de la position de l'ancien Premier ministre ». « L'initiative tient aujourd'hui plus que jamais, dans la mesure où elle est la seule solution pour élire un président émanant d'un camp politique déterminé, mais qui peut réconforter le camp adverse », a encore dit Raymond Arayji.

Frangié
À son tour, Sleiman Frangié, responsable médiatique des Marada, a commenté la crise gouvernementale actuelle : « Au niveau du Conseil des ministres, nous estimons qu'il y a une (plus ou moins) bonne performance et nous devons préserver le gouvernement jusqu'à l'élection d'un président », a-t-dit dans une interview accordée à la MTV.
M. Frangié n'a pas manqué d'adresser un message clair au CPL : « Nous savons que certains droits des chrétiens ne sont pas respectés, mais le désaccord est apparu au niveau de la méthode à employer. » « Nous avons déjà demandé de discuter la question de ces droits autour d'une table de dialogue en vue de les unifier, mais il n'est pas question de mener une action discrétionnaire conformément à un agenda partisan », a souligné M. Frangié.