Donner à ses enfants le goût de la lecture

En général lorsqu'on est petit, on n'est pas porté à lire. La lecture peut ennuyer certains enfants au plus haut point. Ils trouvent que c'est une perte de temps, et ils préfèrent faire n'importe quoi plutôt qu'ouvrir un livre. Mais si on met entre leurs mains une bande dessinée comme Tintin et Milou, ou Mickey, c'est déjà gagné car c'est le prélude à une lecture future de livres d'une façon soutenue.
Pour donner envie de lire aux enfants, il n'y a pas de secret, il faut les laisser choisir ce qu'ils ont vraiment envie de lire au cas où ils porteraient une préférence pour une collection déterminée. Le plus beau cadeau que les parents puissent offrir à leurs enfants, c'est de les aider à découvrir, puis à garder toute leur vie la joie de lire.
Parlons à nos tout-jeunes enfants. Racontons-leur ce que nous faisons quand nous les habillons, quand nous faisons du shopping. Parlons-leur comme à des « grands » de façon naturelle, des objets et des gens qui les entourent. Les tout-petits arrivent très rapidement à comprendre le sens des mots dans leur contexte. En leur parlant, nous les aidons à développer leur vocabulaire ; c'est un des points essentiels de la conversation et de la lecture.
Lisons souvent à haute voix. Exécutons-nous dès leur plus jeune âge. Des expériences ont montré que la voix apaisante des parents pouvait calmer les bébés difficiles ou distraire les calmes. En lisant avec nos enfants, nous sommes plus proches d'eux. C'est la chose la plus importante pour les aider à apprendre à lire et à prononcer facilement.
Faisons-les participer. Demandons-leur de décrire des images ou d'inventer la suite d'une histoire. Encourageons les aînés à lire à leurs frères cadets, cela les incitera à s'intéresser à leurs petits frères ou sœurs pour les aider à faire des progrès.
Quand notre enfant commence à reconnaître les lettres, laissons-le découper des A, des B, et ainsi de suite, dans de vieux journaux. Ces activités l'aideront à se familiariser avec l'alphabet. Il faut également que nos enfants nous voient lire. Les enfants imitent en tout le comportement de leurs parents. S'ils se rendent compte que nous aimons la lecture, ils feront de même. Prenons l'habitude en visitant les libraires de le faire en compagnie de notre enfant. Même si nos enfants ne savent pas encore lire, ils sauront que c'est important pour nous et ils nous imiteront un jour. Toutefois, « obliger » ses enfants avant qu'ils ne soient prêts àvisiter les libraires avec nous peut avoir des conséquences négatives.
La plupart des enfants apprennent à lire quand ils se sentent prêts : pour une minorité, c'est à quatre ou cinq ans, pour les autres, c'est à sept ans. Il est assez fréquent qu'un enfant lise régulièrement et avec enthousiasme jusqu'à neuf et dix ans. Quand les enfants commencent à se servir des manuels scolaires dans le primaire, la lecture n'est plus uniquement un plaisir mais ils y découvrent un atout culturel pour rédiger des rédactions.
Donnons le bon exemple. Si nous laissons la télévision allumée pendant le dîner et toute la soirée, il nous sera difficile de convaincre un adolescent que la lecture vaut mieux qu'une émission télévisée quelconque. Ayons toujours de quoi lire chez nous. La lecture des revues et des journaux n'est pas à négliger ; elle peut inciter les enfants à lire davantage et, ainsi, à passer à des ouvrages plus longs. Laissons les lecteurs récalcitrants lire ce qui leur plaît sans critiquer leurs choix.
Ne nous angoissons pas, ne soyons pas trop exigeant. Sachons que tous les enfants, et surtout les adolescents, passent par des périodes pendant lesquelles ils ne lisent pas. En intégrant la lecture à notre vie quotidienne, en donnant le goût des livres à nos enfants dès leur plus jeune âge, nous leur ferons un cadeau qui sera précieux toute leur vie. François Mauriac a recommandé la lecture aux enfants car c'est « une porte ouverte sur un monde enchanté ». Quant à La Bruyère, il a écrit : « Quand une lecture vous élève l'esprit et qu'elle vous inspire des sentiments nobles et courageux, ne cherchez pas une autre règle pour juger de l'ouvrage : il est bon et fait de main d'ouvrier. »