Kahwagi : L’important est de préserver le moral et la combativité de l’armée

« Je n'ai pas d'ambitions personnelles, mon seul souci est de préserver le moral et la combativité de la troupe ; l'État doit protéger l'armée afin que l'armée, à son tour, puisse protéger l'État », a déclaré hier, à la LBCI, le général Jean Kahwagi qui se trouve dans une position inconfortable en raison de la crise politique due aux nominations militaires.
« Notre combat continue et l'armée est vigilante et en état d'alerte permanente », a insisté le commandant en chef de l'armée, confirmant la détermination de la troupe à écraser les groupes terroristes à l'œuvre au Liban.
L'officier a apporté comme preuve de cette détermination les redditions qui se multiplient, à partir du camp de Aïn el-Héloué. Certes, a-t-il relevé en substance, il ne faut pas s'attendre à la reddition des chefs de ces groupes, mais nous finirons par les arrêter, à commencer par le chef des opérations du groupe État islamique, Imad Yassine. Nous prenons les mesures d'encerclement nécessaires pour les contenir d'abord, les arrêter ensuite.
« Certes, a-t-il reconnu, nous sommes passés par un moment critique, au Liban-Sud, mais la tension est nettement retombée aujourd'hui, grâce à la coopération des services de sécurité palestiniens, qui ont compris que nous ne plaisantions pas. »
Le général Kahwagi a ainsi rappelé que l'armée a mis en échec des projets d'attentats contre des centres commerciaux et des complexes touristiques, que des groupes terroristes planifiaient, à Beyrouth et dans la banlieue.
À la frontière est, a repris le général Kahwagi, « c'est à des actions préventives que nous procédons. Nous n'aurions eu aucun mal à lancer des attaques contre la présence terroriste dans le jurd de Ersal, a-t-il dit, si la frontière syrienne derrière eux n'était pas ouverte ».
L'officier a enfin affirmé que tout est fait pour empêcher une réédition des attentats de Qaa, en juin dernier, précisant que l'armée agit de manière à obliger les cellules terroristes à refluer vers la frontière syrienne, pour faire avorter ce qui leur reste d'espoir de faire la jonction entre le Qalamoun et Tripoli, et obtenir ainsi une ouverture sur la Méditerranée.