Cinq soldats blessés après l'explosion d'une charge à Ersal

La tension est montée d'un cran à Ersal, dans la Békaa, après l'explosion lundi d'une grenade près d'un véhicule de l'armée libanaise, posté à l'entrée de la localité, blessant cinq soldats, selon un communiqué de l'armée. 

La grenade était placée près d'un Humvee de l'armée, posté dans le secteur de Ras Maraj, situé entre Ersal et Laboué. Les responsables de cette attaque n'ont pas encore été identifiés. L'Agence nationale d'information (Ani, officielle) a rapporté que l'armée a effectué des descentes dans le quartier de Ras el-Serj à Ersal . Cinquante personnes ont été arrêtées. Elles sont suspectées de "collaborer avec des terroristes", précise l'agence.

Selon la chaîne locale LBCI, les habitants de la localité sunnite frontalière ont exprimé leur réprobation face à cette attaque, exprimant leur solidarité avec l'armée et son combat contre les terroristes. A la suite de cette attaque, l'armée libanaise a bombardé à l'artillerie lourde des positions de combattants jihadistes dans le jurd de Ersal.

Dimanche, le président du conseil municipal de Ersal, Bassel Hojeiri, avait affirmé avoir reçu à deux reprises en l'espace d'un mois des menaces de mort proférées par des "groupes terroristes" se trouvant dans le jurd de la localité. Des menaces similaires ont été récemment proférées contre une dizaine de figures publiques et civiles à Ersal. 

Située à la frontière de la Syrie, Ersal, enclave sunnite, abrite près de 120 000 déplacés syriens, soit trois fois le nombre de ses habitants, et témoigne régulièrement d'incidents sécuritaires et, dans son jurd, d'affrontements continus entre l'armée et les jihadistes.

Ersal a été le théâtre de violents affrontements en 2014 entre l'armée et les jihadistes, venus principalement de Syrie. Ces derniers avaient enlevé une trentaine de militaires. Quatre d'entre eux ont été assassinés en captivité, seize ont été libérés début décembre par le Front al-Nosra, et neuf autres sont toujours otages du groupe État islamique.

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