Retour sur l’incident de Chiyah
Rappelons que plusieurs jeunes hommes avaient tabassé, dans la nuit du 17 mars, les deux cheikhs Ibrahim Abdel Latif Hussein et Omar Farouk Amama dans le quartier de Chiyah, parallèlement à une agression similaire, le soir même, de deux autres cheikhs sunnites dans le quartier de Khandak el-Ghamik. Cheikh Adnane Amama, membre administratif du Comité des ulémas musulmans, qui faisait partie du convoi des deux cheikhs à Chiyah, est revenu hier sur les détails de l’agression. « Nous étions sur le chemin du retour de la mosquée Zi Noureyn, dans le quartier de Béchara el-Khoury, où l’on prenait part à une réunion d’ulémas, a commencé par expliquer le cheikh au site d’informations Now Lebanon. Nous étions 14 personnes, dont 6 cheikhs, réparties entre quatre voitures, et nous nous dirigions vers Chiyah, en passant par Tayyouné. Arrivés à Chiyah, l’un des hommes du convoi a proposé de faire un arrêt dans une pâtisserie ouverte récemment. Dans la rue et après avoir garé nos voitures, près de dix hommes à bord de 4 ou 5 motos se sont dirigés vers nous, interpellés sans doute par nos costumes religieux. “Nous sommes des agents de la sécurité de la haraka (le mouvement Amal), venez avec nous”, nous ont-ils lancé. Voyant quelques-uns de nos jeunes manifester une résistance à cette demande, ils ont sorti leurs poignards en guise de menace. C’est alors que je suis immédiatement intervenu, en m’adressant au plus âgé, qui m’a demandé de l’accompagner chez le responsable d’Amal. Je l’ai suivi, mais nous avions à peine traversé dix mètres que des hommes armés de bâtons, de barres de fer et de couteaux nous ont barré la route à bord de leurs motos. » « Le jeune homme d’Amal a eu beau leur crier de rebrousser chemin, aucun ne l’a écouté. Ils devaient être au nombre de 40 et je n’ai trouvé aucune autre issue que d’appeler mes hommes à monter dans leur véhicule au plus vite. Ils ont néanmoins réussi à tabasser nos jeunes et saccager nos voitures. ». Apercevant deux militaires dans les environs, cheikh Amama révèle avoir sollicité leur aide. « Ils ont réussi à créer une diversion le temps pour nous de prendre la fuite. Bilan de l’incident : cheikh Ibrahim Hussein a été blessé à la main et au visage, près de l’œil, et cheikh Omar Amama a été touché à la tête et a eu l’oreille mutilée avec un couteau. Il a fallu 70 points de suture pour le soigner. Nos jeunes ont été délestés de leur argent. »
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Il faut savoir prendre ses distances... Le mal infecte !
SAKR LEBNAN
17 h 13, le 23 mars 2013