Le président libanais Michel Sleiman. Archives AFP
Fait suffisamment inédit pour être souligné, le chef de l’État Michel Sleiman était hier sur le plateau de l’émission « al-Zaïm » (le leader), diffusée par la chaîne de télévision al-Jadeed. M. Sleiman parrainait ce divertissement, en présence du vice-Premier ministre Samir Mokbel, des ministres de l’Environnement Nazem el-Khoury et de l’Intérieur Marwan Charbel, de l’ancien ministre Nagi Boustany, etc.
De sources autorisées, le président Sleiman « n’a pas été sur le plateau d’al-Jadeed pour faire comprendre à ceux qui auraient été tentés de l’oublier qui est le vrai chef... Le patron de la chaîne, Tahsine Khayat, qui est un ami de longue date du président Sleiman, le lui a demandé, et il a accepté par amitié. Et pour insister sur le fait que le vrai leadership, ce sont des hommes d’État qui l’exercent et non pas de petits chefaillons politiciens ».
Effectivement, c’est sur quoi a insisté Michel Sleiman dans sa courte intervention. « Je suis heureux de saluer cette élite de jeunes gens et de jeunes filles qui ont accepté de relever le défi et de montrer leurs dons de leaders sans s’appuyer sur une quelconque hérédité, sur une quelconque fortune ou sur un communautarisme quelconque... Les seuls critères que le jury prendra en compte sont les initiatives, le comportement, les réactions et les décisions de ces jeunes », a insisté M. Sleiman. « À travers vous, je demande à toute la jeunesse du Liban de s’exprimer, notamment par rapport aux sujets cruciaux, loin des mobilisations traditionnelles. C’est quoi un leader ? Il ne s’agit pas d’être un chef militaire ou un chef de tribu », a-t-il précisé, se lançant dans une explication fournie du leadership moderne, noble et civilisé. « Le Liban a besoin d’hommes d’État, pas de petits chefs, rois de leurs petites ruelles », a-t-il conclu.