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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

William Hague à Beyrouth pour une visite à plusieurs volets

Le gaz et le pétrole. Deux mots qui opèrent comme un talisman, dès lors qu’il s’agit d’attirer l’attention de la communauté internationale. Preuve en est : la visite toute particulière du secrétaire d’État au Foreign Office, William Hague, qui est arrivé hier soir à Beyrouth, où il a rencontré le Premier ministre Nagib Mikati, qui l’a retenu à dîner. Certes, les deux hommes ont discuté de la nécessité de préserver la stabilité du Liban à l’ombre de la crise syrienne, ainsi que du dossier problématique des réfugiés syriens au Liban, et M. Hague devrait également rencontrer aujourd’hui le président de la République, le président de la Chambre et le commandant en chef de l’armée, pour officialiser encore plus le soutien de la Grande-Bretagne aux institutions et à l’armée libanaises.
Cependant, l’une des rencontres principales du chef de la diplomatie britannique aujourd’hui sera avec le ministre de l’Énergie Gebran Bassil, qui doit le tenir au courant des mesures prises par le ministère pour commencer à extraire ces ressources. Des sources diplomatiques affirment ainsi que M. Hague a pris connaissance par le biais de l’ambassadeur de son pays au Liban, Tom Fletcher, du rapport qui lui a été adressé la semaine dernière au sujet du lancement par le ministre Bassil de la campagne de préqualification des sociétés appelées à participer à l’appel d’offres pour la prospection du pétrole et du gaz au large du littoral libanais, du 15 février au 28 mars prochain.
Ces sources notent par ailleurs que le dernier chef de la diplomatie britannique à s’être rendu à Beyrouth était David Miliband, en 2008, dans des circonstances radicalement différentes. La visite de M. Hague aujourd’hui revêt également une dimension politique non négligeable, précisent-elles, en vertu du contexte politique régional. M. Hague exprimera ainsi son soutien à la politique de distanciation menée par le gouvernement vis-à-vis du conflit syrien et sa satisfaction de voir le Liban remplir son devoir humanitaire vis-à-vis des réfugiés syriens. William Hague aurait d’ailleurs promis hier à M. Mikati d’œuvrer pour assurer les fonds nécessaires afin d’aider les réfugiés, dont le nombre devrait atteindre les 450 000 d’ici à juin prochain.
Le chef de la diplomatie britannique aurait également demandé au Premier ministre d’aider les autorités bulgares dans les faits pour démasquer les poseurs de bombe de l’attentat de Burgas, en Bulgarie.
L’entretien aurait également porté sur la conférence des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne à Bruxelles, qui n’avait pas accepté la proposition du responsable britannique de livrer des armes aux révolutionnaires syriens. La France, entre autres, avait demandé de donner plus de temps aux concertations russo-américaines pour inciter les deux belligérants syriens à dialoguer.
Les deux hommes ont enfin évoqué les violations par l’armée syrienne de la souveraineté libanaise à la frontière, par le biais de tirs d’obus en direction des localités libanaises dans le Nord. L’entretien Mikati-Hague a également porté sur les efforts britanniques pour équiper l’armée libanaise, les menaces israéliennes et les échanges commerciaux bilatéraux.
Le gaz et le pétrole. Deux mots qui opèrent comme un talisman, dès lors qu’il s’agit d’attirer l’attention de la communauté internationale. Preuve en est : la visite toute particulière du secrétaire d’État au Foreign Office, William Hague, qui est arrivé hier soir à Beyrouth, où il a rencontré le Premier ministre Nagib Mikati, qui l’a retenu à dîner. Certes, les deux...

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