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Liban - Polémique

Le film « My Last Valentine in Beirut » retiré de deux salles de cinéma

Les infirmières ont porté plainte par le flim de Sélim el)Turk.

Le film My Last Valentine in Beirut a été malheureusement retiré de deux des salles de cinéma où il était projeté, hier, deux semaines après sa sortie, suite au procès intenté par l’ordre des infirmiers et des infirmières au Liban. L’ordre dénonce certaines scènes qu’il juge « offensantes au corps infirmier ». Selon le réalisateur du film, Sélim el-Turk, contacté en soirée par lorient lejour.com, le Cinemacity et le Cinemall ont pris l’initiative de déprogrammer le film contesté, la salle Empire Galaxy, par contre, le projetant toujours.


Ce premier film libanais et arabe tourné en 3D, actuellement en salles, est interdit aux mineurs. Il raconte l’histoire de Juliette, une jeune femme dévergondée qui devient une prostituée mal traitée par ses clients. Juliette, qui vit avec sa mère handicapée, rencontre un réalisateur qui lui propose de filmer sa vie en mettant des caméras dans sa maison.
Une scène du film montre un barbier-chauffeur de taxi, épris de Juliette, qui se lance dans une longue tirade devant un de ses clients, chantant les louanges de la femme qu’il prend pour une infirmière...


L’ordre des infirmiers a vu dans cette scène en particulier une offense au métier, et dans le film en général une atteinte aux bonnes mœurs, exigeant dans sa plainte son retrait des salles ainsi que la somme de 100 000 dollars au titre de dommages et intérêts, a-t-on appris de bonne source.


Sélim el-Turk, lui, n’en revient pas. « Ce film bénéficiait de l’autorisation de la Sûreté générale, j’étais supposé “être en règle” », dénonce le réalisateur contacté mercredi déjà par lorientlejour.com.


Assurant avoir été interrogé pendant plusieurs heures mercredi dans un commissariat de Beyrouth, il déclare : « Tout ceci n’est pas de l’art. C’est dommage que cela arrive au cinéma libanais. » Il se dit désolé que le film soit un sujet d’actualité dans les médias non pour les techniques avancées utilisées lors de son tournage, mais pour des « ragots ».
En guise de soutien au film, une nouvelle page Facebook « My Last Valentine in Beirut does not offend any profession » a été créée. Sur Twitter, les internautes, eux, n'ont pas caché pas leur colère.


L’ordre a également réussi à interdire une publicité de la boisson énergisante XXL « qui a donné une mauvaise image des infirmières ».

 

Pour mémoire:

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Le film My Last Valentine in Beirut a été malheureusement retiré de deux des salles de cinéma où il était projeté, hier, deux semaines après sa sortie, suite au procès intenté par l’ordre des infirmiers et des infirmières au Liban. L’ordre dénonce certaines scènes qu’il juge « offensantes au corps infirmier ». Selon le réalisateur du film, Sélim el-Turk, contacté en...
commentaires (5)

Bande de navets impérissables. Société hypocrite qui se permet le pire des atrocités mais refuse de se l'avouer et se cache derrière une censure encore plus délirante qu'un peuple en plein déclin.

Marc Ch

09 h 23, le 30 novembre 2012

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Commentaires (5)

  • Bande de navets impérissables. Société hypocrite qui se permet le pire des atrocités mais refuse de se l'avouer et se cache derrière une censure encore plus délirante qu'un peuple en plein déclin.

    Marc Ch

    09 h 23, le 30 novembre 2012

  • Mais quand est-ce qu'ils vont inventer le vaccin contre la bêtise ? Ça devient gravissime là, limite incurable. Et bravo au Circuit Empire de continuer de résister à la sottise généralisée!

    Tina Chamoun

    07 h 48, le 30 novembre 2012

  • Il faudrait aux infirmiers une petite piqure de rappel de ce qu'est la liberté d'expression...mais bien faite la piqure,hein?

    GEDEON Christian

    05 h 46, le 30 novembre 2012

  • Ou, "My Last Valentine" dans un pays Du Quart-Monde !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    02 h 43, le 30 novembre 2012

  • Je me permets de reprendre le petit commentaire que j'ai fait hier lorsque j'ai lu l'article sur cette affaire bizarre. Un cinéaste fait un film fiction. Il s'agit d'un homme qui tombe follement amoureux d'une prostituée (Oh ! Quelle horreur, ça n'arrive dans la réalité et les oeuvres de fiction qu'au Liban !). Un jour ce barbier-chauffeur de taxi entre en un petit délire et raconte -toutefois avec la décence et l'ypocrisie libanaises requises- les merveilles sexuelles da sa bien-aimée, "qu'il prend pour une infirmière", probablement parce qu'elle vit avec sa mère handicapée. Non, ça c'est interdit, il faut censurer le film. L'Ordre des infirmiers considère les élucubrations de notre pauvre homme "une offense au métier d'infirmier". Nous sommes au Liban et, dans le petit délire de l'homme fiction, la femme fiction ne peut être ni infirmière, ni employée de bureau, ni employée de maison, ni employée de supermarché, ni avocate, ni médecin, ni mariée, ni célibataire, ni dame de la société, bien sûr, ni mère de famille, ni quoi que ce soit. Elle ne peut être femme tout court. Peut-être pourrait-elle être un travesti, qui sait ! Le cinéaste aurait dû demander à la Sûreté général si c'est possible ! Comme dit l'un des commentateurs sur Facebook sur cet épisode, "certains dans ce pays ont sombré dans la stupidité totale".

    Halim Abou Chacra

    02 h 33, le 30 novembre 2012

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