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Liban - Environnement

Réduire les risques liés aux catastrophes naturelles : une priorité pour le gouvernement

Sous le patronage du Centre national de la recherche scientifique et des Nations unies, le Grand Sérail accueille jusqu’à aujourd’hui la conférence nationale sur la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles.

Le chef du gouvernement avec les principaux participants à la conférence. Photo Dalati et Nohra

Sous le patronage du Premier ministre Nagib Mikati et en présence de nombreux représentants du CNRS, des Nations unies et de délégations italiennes et japonaises ainsi que de représentants des municipalités, la conférence nationale sur la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles a entamé hier ses travaux qui se poursuivront jusqu’à aujourd’hui au Grand Sérail.


Autour du thème « Évaluer et gérer les risques au Liban », un panel composé d’experts et de représentants de la société civile a présenté les dernières études conduites par les Nations unies sur le sujet. Le but de la conférence était avant tout de sensibiliser les participants aux risques qui menacent le Liban afin de discuter de stratégies pratiques pour « renforcer la résistance du pays ».


À l’ouverture des débats, un court documentaire exposant le triste bilan imputable aux catastrophes naturelles qui ont eu lieu ces dernières années dans le monde a été projeté sur deux écrans géants. Sur le plan économique, on recense pour plus de 2,3 milliards de dollars de dégâts matériels, et sur le plan humain, 3,3 millions de personnes ont péri. Des chiffres significatifs qui, accompagnés d’une musique tragique, ont immédiatement retenu l’attention de toute l’assemblée.


Après une brève introduction de Mouïn Hamzé, le secrétaire général du CNRS, Margareta Wahlstrom, sous-secrétaire générale pour la réduction des risques des catastrophes auprès des Nations unies, a mis l’accent sur le rôle des gouvernements qui, bien souvent, « n’utilisent pas le savoir dont ils disposent pour prendre des décisions efficaces ». Elle a ensuite tenu à rappeler que les plus touchés par les pertes qu’engendrent les catastrophes naturelles sont toujours les plus pauvres. Elle a d’autre part annoncé la tenue « de sérieuses séances de travail sur les tremblements de terre et les tsunamis ces prochains jours ».


Robert Watkins, le représentant du Programme des Nations unies pour le développement au Liban, a quant à lui mis un point d’honneur à remercier les 257 municipalités libanaises qui ont rejoint la campagne « Make city resilient » (une campagne qui vise à renforcer la résistance des villes face aux catastrophes).


M. Mikati a souligné que la responsabilité visant à limiter les dégâts causés par les catastrophes naturelles incombe autant aux individus qu’aux organismes étatiques. Et d’ajouter : « Les recommandations qui seront émises pendant ces deux jours de conférence seront la base d’un plan de prévention visant à limiter les dégâts engendrés par les catastrophes naturelles. En effet, si nous disposons déjà de plans d’urgence complets, il sera facile de les mettre en œuvre lorsqu’une catastrophe frappera le pays. C’est pourquoi la présidence du Conseil des ministres, en coopération étroite avec le PNUD, œuvre pour la mise en place d’une institution spécialisée dans la gestion des crises, afin de sensibiliser les individus et les autorités municipales sur ces risques, dans le cadre d’une politique nationale », a-t-il poursuivi.

 « Les catastrophes inévitables, mais pas les désastres »
La deuxième partie de la matinée a été consacrée à la diffusion d’un documentaire plus long, faisant état des dernières catastrophes naturelles en date et de la façon avec laquelle elles ont été gérées par les différents pays où elles ont eu lieu.


Badaoui Rouhban, directeur de la section pour la réduction des désastres, relevant de l’Unesco à Paris, a rappelé les risques auxquels le Liban était particulièrement exposé : les séismes, les tsunamis, les inondations ou encore l’érosion des roches ; avant d’insister sur l’urgente nécessité de mettre en place un organisme spécialisé dans la gestion des risques car « les catastrophes sont inévitables, mais les désastres ne le sont pas ».
Il a ensuite exposé les raisons pour lesquelles la vulnérabilité des villes et des populations ne fait que s’accroître bien qu’elles aient été soumises à des catastrophes naturelles depuis des centaines d’années. Selon lui, « notre très grande vulnérabilité, aujourd’hui, réside dans le fait que nous sommes extrêmement urbanisés, que nos structures manquent de résistance et bien sûr que la population manque cruellement de préparation pour faire face à ces catastrophes imprévues ».


Pour clore la matinée, quatre experts ont tenté de vulgariser leurs recherches afin d’expliquer scientifiquement à l’assemblée les différentes raisons pour lesquelles le Liban était soumis à de nombreux risques. Après une pause déjeuner bien méritée, l’après-midi a été consacré aux stratégies et aux politiques qui devraient très bientôt figurer dans la législation libanaise dans le but de réduire efficacement les risques liés aux catastrophes.

Sous le patronage du Premier ministre Nagib Mikati et en présence de nombreux représentants du CNRS, des Nations unies et de délégations italiennes et japonaises ainsi que de représentants des municipalités, la conférence nationale sur la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles a entamé hier ses travaux qui se poursuivront jusqu’à aujourd’hui au Grand...

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