Un observateur politique se plaît à voir dans les trois jours de débat parlementaire la semaine dernière et le renouvellement de la confiance dans le cabinet Mikati, fût-ce qu’avec 63 voix, une redynamisation du gouvernement. Cela a eu, estime-t-il, l’effet d’une transfusion sanguine : voilà cette équipe poussée à travailler davantage et à produire davantage, elle qui traînait des pieds depuis plusieurs semaines, sans être capable de se redresser ou de jouer quelque rôle que ce soit. Plus encore : l’initiative de Samy Gemayel (le vote de confiance) a largement embarrassé le 14 Mars, créant un minischisme que certains pôles s’emploient à combler en insistant pour tourner la page.
Une question, pourtant : pourquoi le député du Metn a-t-il fait cela ?
Un député de l’opposition pense que Samy Gemayel a voulu se singulariser, prendre certaines distances avec le 14 Mars, convaincu qu’il est que tirer à boulets rouges contre le gouvernement sans proposer le vote de confiance est chose non seulement stérile, mais qui peut aussi léser et avoir de bien négatives répercussions. Sur tout le monde. Des sources Kataëb évoquent, elles, des concertations entre les diverses factions du 14 Mars, auxquelles le parti des Gemayel n’a pas participé, et qui avaient fixé la feuille de route pour le débat de politique générale : marginaliser et affaiblir le plus possible le gouvernement Mikati, sans aller jusqu’à un vote de confiance parce que la situation n’autorise pas une telle extrémité et que ce n’est pas le bon timing pour provoquer la chute du cabinet. Surtout que la majorité a refusé l’idée d’un gouvernement neutre, formé de ministres non candidats, et est restée gluée à l’équipe actuelle. Des sources proches de l’opposition révèlent qu’à la veille du débat parlementaire, une réunion de coordination a regroupé les factions du 14 Mars et il a été convenu de ne même pas proposer une motion de censure contre quelque ministre que ce soit. Pour un député de l’opposition, le Hezbollah a consenti aux sacrifices liés au Tribunal spécial pour le Liban dans le but bien précis de voir le cabinet poursuivre sa route : ainsi, il n’autoriserait en aucun cas ce qu’il considère être un aventurisme particulièrement dangereux.
Le scénario était rodé. Et le 14 Mars a été stupéfait par la démarche de Samy Gemayel, à laquelle se sont littéralement accrochés les députés de Michel Aoun, qui ont demandé à Nabih Berry d’aller jusqu’au bout du vote de censure.
Est-ce que cette initiative va avoir des répercussions sur les relations au sein de l’Alliance du 14 Mars ?
Pour un député de l’opposition, la page a été tournée, surtout que le gouvernement n’a bénéficié que de 63 voix, moins que la moitié et loin des 68 « oui » qu’il avait reçus à sa naissance, et que Fouad Siniora a vite insisté sur la cohésion interne. Il n’empêche : le sujet sera évoqué la semaine prochaine lors de la réunion de Meerab. D’ailleurs, pratiquement tout le monde convient de la nécessité de multiplier les réunions de concertations et de coordination entre les composantes de l’opposition, d’autant que l’absence des forces du 14 Mars est de plus en plus prégnante et que cette étape exige bien plus de présence, bien plus d’efficacité. Cela a des chances de se faire d’ici à un mois, après l’annonce du Conseil national dans toute sa pluralité (pôles politiques, indépendants, personnalités académiques, etc.) et après l’annonce de son agencement et la publication de son règlement intérieur : élection de ses membres, comment il va fonctionner, etc.
Et maintenant ?
Un ministre indépendant juge que le gouvernement Mikati doit rester en place jusqu’à ce que les choses se décantent en Syrie. Il précise, en outre, que la question d’un cabinet de transition qui préparerait les législatives de 2013 et veillerait à leur bonne tenue est hors sujet pour l’instant ; qu’il faut attendre le début de l’an prochain. Idem pour Nagib Mikati, qui reste absolument attaché au gouvernement qu’il préside, refusant même de discuter de l’éventualité d’une équipe de technocrates...
Quant à l’opposition, elle va resserrer et organiser ses rangs en l’absence de Saad Hariri censé revenir à Beyrouth durant l’été et à l’ombre de la tentative d’assassinat de Samir Geagea. L’opposition entend définir une feuille de route en bonne et due forme pour l’étape à venir, en gardant un œil (au moins) rivé sur la Syrie. Son principal objectif ? Abstraire la rue de toute manipulation dont les alliés de Damas pourraient abuser pour détourner les regards de ce qui se passe outre-Masnaa. D’autant que la sécurité et la stabilité au Liban sont une ligne rouge selon un ambassadeur en poste à Beyrouth.
commentaires (4)
Bel équilibre entre "requins", ces beaux "spécimens gredins" de micro-héros "8 Martiens" à l’échelle "du Malsain" ; comme certains de leurs thuriféraires, enfants naturels et orphelins les aiment encore, "les branquignols" Et leur Malheur rode toujours et rodera encore, faute à leurs "Esprits" qui y veillent pour le Malheur de ce Pays d’abord. Il y a à craindre encore les catastrophes prochaines qui viendront parachever à bâbord et à tribord leur funesterie actuelle retors, suite encore au "vote à l’aveuglette" Matamore de ces "Huit (h)Amers butors" sans aucun remord ! Ce pays a vraiment une capacité douloureuse à ne pratiquer qu’une politique "piteuse, baveuse et crasseuse", où l’on ne trouve que des Hâbleurs ou des incapables "lucides bienheureux" farceurs ! Des "avatars humanoïdos-humains Malsains" traitant leurs semblables "en pieds de chaises" de brocanteurs ! Mais il en est au Liban pleins de Libanais Sains qui espèrent qu’un jour il n’y aura ni rémission, "ni remise de quoi que ce soit à leur encontre ! Qu’une averse diluvienne agrémentée de grêles en viendra à bout, les "couvrant" d’un pan de Montagne Cédraie, ample enveloppe d’argile liquéfiée et de végétation arrachée" ! Cela, rejettent leurs Contempteurs Sains, pour prix de leurs "Turpitudes" et leurs récidives "dans l’Ignominie" à ces Petits "8 Martiens Similis-malins" et définitivement "Malsains".
Antoine-Serge KARAMAOUN
08 h 19, le 26 avril 2012