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Liban - Le commentaire

La Syrie entre « libanisation » et « irakisation »

Un ancien ministre libanais des Affaires étrangères s’interroge, avec beaucoup de scepticisme, sur la capacité de quelques centaines d’observateurs étrangers désarmés d’imposer un cessez-le-feu en Syrie alors qu’au Liban-Sud, des milliers de Casques bleus des Nations unies ne sont jamais parvenus à empêcher Israël d’envahir le Liban à plusieurs reprises, ni à dissuader des attaques contre Israël à partir du territoire libanais.
Ces mêmes Casques bleus ne savent pas qui tire des roquettes de temps en temps en direction d’Israël et qui perpètre des attentats contre les patrouilles de la Finul. Et quand ils disposent de renseignements, ceux-ci demeurent confidentiels.
Pour cet ancien ministre, cela peut vouloir signifier qu’il n’y a pas de vraie volonté de solution en Syrie et qu’on cherche à faire en sorte que le feu couve sous la cendre. Tout à fait comme c’est le cas au Liban-Sud en dépit des nombreuses résolutions du Conseil de sécurité portant sur cette région et notamment de la résolution 1701, datant de 2006. Six ans plus tard, celle-ci n’a été que partiellement mise en œuvre, dans la mesure où la cessation des hostilités n’a pas encore évolué en un cessez-le-feu durable, alors que les livraisons d’armes au Hezbollah se sont poursuivies et que l’État libanais fort, capable de contrôler ses frontières, est loin d’avoir vu le jour.
Il est donc à craindre que les choses en Syrie évoluent dans le même sens, de sorte qu’on se trouverait en présence d’observateurs impuissants à imposer un cessez-le-feu ou à empêcher les heurts entre le régime syrien et ses adversaires.
Dans un tel cas de figure, deux perspectives très peu réjouissantes s’offrent au pays voisin : ou bien la « libanisation », c’est-à-dire l’installation du pays dans la guerre civile jusqu’à l’épuisement de tous les protagonistes, ou alors l’« irakisation », autrement dit la généralisation du chaos.
D’ailleurs, le chaos ne menace pas que la Syrie. Les autres États arabes qui ont connu des révolutions en 2011 traversent aussi une période difficile qui pourrait mettre à mal les acquis du printemps arabe.
En Égypte, il n’existe toujours pas d’accord sur le régime qui devrait succéder à celui que les révolutionnaires égyptiens ont renversé et le conflit qui se déroule à ce sujet entre islamistes et libéraux pourrait s’éterniser, empêchant la renaissance d’un État égyptien fort.
En Libye, les risques de partition sont réels, et en Tunisie, le compromis équilibré auquel les protagonistes sont parvenus pourrait n’être que temporaire. Quant au Yémen, il est encore loin d’avoir recouvré sa stabilité, au point où l’éclatement demeure une possibilité. Enfin, au Soudan, où la partition était censée apporter la paix, la menace de guerre reprend de plus belle à cause du litige sur le pétrole.
La Syrie s’orientant vers l’inconnu, la question qui se pose est de savoir où ira le Liban dans ce contexte, surtout en l’absence de dialogue entre les protagonistes.
Un ancien ministre libanais des Affaires étrangères s’interroge, avec beaucoup de scepticisme, sur la capacité de quelques centaines d’observateurs étrangers désarmés d’imposer un cessez-le-feu en Syrie alors qu’au Liban-Sud, des milliers de Casques bleus des Nations unies ne sont jamais parvenus à empêcher Israël d’envahir le Liban à plusieurs reprises, ni à dissuader des...
commentaires (5)

Parler de libanisation à propos de la Syrie a un côté comique décalé que je laisse à votre appréciation....j'ai toujours écrit que qui s'attaquait au Liban et pensait le digérer risquait sa propre existence...que personne ne s'attaque plus au Liban...que nos ennemis le comprennent...nous sommes un très vieux pays,un très vieux peuple,nous en avons vu des vertes et des pas mûres...and in the end,tout le monde,je dis bien tout le monde,est reparti de chez nous la queue entre les pattes...ne vous attaquez pas à ce pays...lisez la Bible...quiconque s'attaque au Liban signe sa propre fin...quiconque...comprenez à la fin...ya 3hamir!!!!

GEDEON Christian

12 h 32, le 24 avril 2012

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Commentaires (5)

  • Parler de libanisation à propos de la Syrie a un côté comique décalé que je laisse à votre appréciation....j'ai toujours écrit que qui s'attaquait au Liban et pensait le digérer risquait sa propre existence...que personne ne s'attaque plus au Liban...que nos ennemis le comprennent...nous sommes un très vieux pays,un très vieux peuple,nous en avons vu des vertes et des pas mûres...and in the end,tout le monde,je dis bien tout le monde,est reparti de chez nous la queue entre les pattes...ne vous attaquez pas à ce pays...lisez la Bible...quiconque s'attaque au Liban signe sa propre fin...quiconque...comprenez à la fin...ya 3hamir!!!!

    GEDEON Christian

    12 h 32, le 24 avril 2012

  • Lisez : SYRIANISATION . Merci.

    SAKR LEBNAN

    11 h 24, le 24 avril 2012

  • SYRIARISATION ! Boucheries à la UNE !

    SAKR LEBNAN

    10 h 43, le 24 avril 2012

  • En Irak la partie utile est en paix relative, il persistera toujours des troubles ici et la commandites par les comploteurs internationnaux, sinon comment expliquer que les armes qu'ils fabriquent puissent ne pas se vendre ? Au Liban, situation tres complexe mais a laquelle on ne touchera pas avec violence, le voisin du sud ne controle toujours pas la situation en cas de derapage. La Syrie s'en sortira, il n'y a plus de doutes a cela, si aujourd'hui une resolution autorisant l'envoi de 300 observateurs inutiles fait bomber le torse a ceux qui croient avoir obtenu "quelque chose" suffit a les calmer. Et l'Iran ? qui se souvient encore des troubles post electoraux ? la situation est maitrisee, comme elle le sera en Irak , en Syrie et au Liban. Le boomerang poursuivra sa route dans des contrees plus desrtiques.

    Jaber Kamel

    08 h 55, le 24 avril 2012

  • On sait bien que le contexte syrien n'est pas le même que celui du Liban ou de l'Irak. Au Liban c'est un peuple de réfugiés qui a allumé la mèche, ce qui a provoqué une guerre de communautés, une guerre de religions, des occupations successives, etc. En Irak, ce sont les puissances occidentales et leurs alliés qui ont lancé la guerre contre ce pays. En Syrie, c'est pour l'instant une guerre civile intra fratricide, c'est en gros la minorité alaouite qui s'attaque aux 4/5 du pays. En revanche, ce que dit cet ancien ministre (qui est-il au fait ? cette volonté de garder l'anonymat est-elle directement liée à la psychose de l'attentat politique ?) sur l'(in)efficacité des Casques bleus n'est un secret pour personne. Ce n'est autre que du foutage de gueule manipulé par le boucher de Damas dont le processus du crime méthodique et organisé ne s'en verra nullement affecté. La seule chose (et pas des moindres) qui risque d'arriver à ces malheureux Casques bleus, désarmés qui plus est, est de se faire descendre.

    Robert Malek

    20 h 10, le 23 avril 2012

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