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Liban

Le directeur administratif de Liban-Lait enlevé par des inconnus armés dans la Békaa

Les enlèvements en vue d’une rançon sont-ils devenus une pratique courante au Liban, plus particulièrement dans la région névralgique de la Békaa ? C’est la question que l’on est en droit de se poser aujourd’hui avec le kidnapping, hier, du directeur administratif du groupe Liban-Lait.
Après l’épisode douloureux des Estoniens, le commerçant syrien et les frères Omar et Mohammad, tous kidnappés pour obtenir une rançon, le directeur administratif de Liban-Lait, Ahmad Zaydan, frère du PDG de l’entreprise, a été victime hier matin d’un enlèvement alors qu’il se dirigeait vers son bureau. Parvenu à 400 mètres de l’usine qu’il dirige, M. Zaydan a été intercepté par des individus armés à bord d’une jeep noire qui l’ont fait descendre de sa voiture avant de fuir en sa compagnie vers une direction inconnue. La voiture du directeur administratif, une Jeep Volswagen, a été abandonnée sur les lieux.
Selon une source qui connaît bien la victime, ce dernier aurait été enlevé très probablement « pour des motifs financiers ». « Il n’y a aucune raison politique qui justifie son kidnaping, encore moins un motif personnel sachant que M. Zaydan est une personne extrêmement aimée et appréciée par les ouvriers et employés de l’usine », confie la source.
La thèse d’une éventuelle rançon qui pourrait être réclamée par les auteurs du rapt est celle qui est pour l’instant également retenue par les forces de l’ordre.
À ce propos, une source sécuritaire prévoit que la demande de rançon ne se fera pas attendre. L’enquête, qui a immédiatement été ouverte sitôt le rapt annoncé, « montre que la voiture à bord de laquelle a été emmenée la victime a été localisée dans le jurd de Brital », précise la source sécuritaire.
Dès l’annonce de sa disparition, les ouvriers et employés de l’usine ont observé un sit-in sur la route internationale de Baalbeck, en signe de mécontentement. Les protestataires ont brandi des banderoles réclamant la libération de leur directeur administratif. S’exprimant au nom des manifestants, Youssef Massoud a indiqué que M. Zaydan « a investi 13 ans de sa vie dans une société qui emploie 350 ouvriers en en faisant profiter près de 1 000 familles ».
« Vous savez tous que l’usine avait constitué une cible lors de l’agression israélienne contre le Liban en 2006. Elle a été reconstruite et a repris son fonctionnement normal », a précisé le porte-parole qui a dénoncé « le nouveau coup porté contre la société » avec la disparition de son directeur administratif.
Pour sa part, le président du Parlement, Nabih Berry, est intervenu en effectuant des contacts avec les responsables concernés afin de tenter de savoir qui sont les auteurs du rapt.
Les enlèvements en vue d’une rançon sont-ils devenus une pratique courante au Liban, plus particulièrement dans la région névralgique de la Békaa ? C’est la question que l’on est en droit de se poser aujourd’hui avec le kidnapping, hier, du directeur administratif du groupe Liban-Lait. Après l’épisode douloureux des Estoniens, le commerçant syrien et les frères Omar et...
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