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Liban - La situation

Joumblatt de plus en plus proche de l’opposition, le gouvernement Mikati à l’épreuve


Qu’en est-il de la cohésion au sein de la nouvelle majorité ou plus exactement du sort de celle-ci ? La question s’est posée avec acuité hier à la faveur du discours prononcé par le chef du PSP, Walid Joumblatt, à l’occasion de l’assemblée générale de son parti qui s’est tenue à Aley. Un discours qui, sans ramener le leader druze officiellement dans le giron du 14 Mars, a du moins eu pour effet de montrer que la distance qui l’en sépare ne cesse de diminuer au fur et à mesure que grandit le fossé qui se creuse entre le Front de lutte nationale et le 8 Mars au sujet de dossiers fondamentaux, tels que le Tribunal spécial pour le Liban et la répression en Syrie.
Si, depuis quelque temps, des indices récurrents sur une cohésion chancelante entre les différentes composantes de la nouvelle majorité transparaissent – bien que formellement démentis par les directions du Hezbollah et du CPL –, l’assemblée générale du PSP a confirmé que tout ne va pas pour le mieux en effet au sein de cette majorité. À Aley hier, les questions de forme étaient tout aussi importantes que celles de fond. La minute de silence observée à l’ouverture de la séance à la mémoire des martyrs du printemps arabe en Tunisie, au Yémen, en Égypte, en Libye, à Bahreïn et en Syrie était on ne peut plus éloquente.
Sur le fond, M. Joumblatt a pris soin de ménager la chèvre et le chou, il est vrai, mais son repositionnement en faveur de principes qu’il défendait âprement avant son revirement d’il y a quelques mois a fait dire à beaucoup d’observateurs que le chef du PSP a regagné sa place naturelle d’opposant à un pouvoir dont il ne participe ni à la vision politique ni au style d’action.
Quant à son annonce fracassante de vouloir introduire du sang neuf à la tête du PSP, aux prochaines élections du parti, beaucoup y ont vu une démarche s’inscrivant dans le prolongement des mouvements de démocratisation qui balaient le Moyen-Orient pour lequel il espère un programme ambitieux de réformes politiques.
Au plan local, son insistance de nouveau sur le « le principe fondamental et substantiel » que représente à ses yeux le financement du TSL est une réponse directe au secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, qui avait mis en avant, lors de sa dernière interview à la chaîne al-Manar, la volonté de parvenir à une décision « unanime » au sujet du financement du TSL en Conseil des ministres, présentant un éventuel vote sur la question comme un ultime recours. Un recours que la majorité évite soigneusement, à cause, comme on le sait, de la position du PSP à ce sujet.
Le TSL serait-il la cause de l’éclatement de l’équipe Mikati ? Les indices relevés jusque-là vont tous dans ce sens. Compte tenu de la position immuable du PSP à ce sujet, de l’attachement répété du chef du gouvernement aux engagements financiers du Liban, de la guerre menée contre lui par le chef du CPL, le général Michel Aoun, de l’obstination du 8 Mars à court-circuiter le tribunal et de la pression internationale maintenue et accrue sur le Liban pour le pousser à verser sa part au TSL, on verrait mal le gouvernement sortir indemne de l’examen de ce dossier.
Le sujet devrait être évoqué mercredi en Conseil des ministres, ainsi que durant la réunion parlementaire du jour même, à la faveur des allocutions parlementaires. Les deux séances promettent d’être houleuses. Au menu du Conseil des ministres aussi : le projet de loi électorale du ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, fondé sur la proportionnelle, ainsi que le projet de décret portant sur le réajustement des salaires récemment décidé par le gouvernement et rejeté par le Conseil d’État.
Samedi, M. Mikati avait présidé une réunion de la commission chargée d’examiner les observations du Conseil d’État, et d’ici à mercredi, le ministre du Travail, Charbel Nahas, doit entreprendre des pourparlers avec les organismes économiques et la CGTL, pour leur exposer la position de cette instance et recueillir leurs points de vue avant de les soumettre à la commission qui les présentera à son tour au Conseil des ministres.
Qu’en est-il de la cohésion au sein de la nouvelle majorité ou plus exactement du sort de celle-ci ? La question s’est posée avec acuité hier à la faveur du discours prononcé par le chef du PSP, Walid Joumblatt, à l’occasion de l’assemblée générale de son parti qui s’est tenue à Aley. Un discours qui, sans ramener le leader druze officiellement dans le giron du 14 Mars, a du...
commentaires (2)

Madame Michèle Aoun, Waklid Beck, Caméléon ou Renard ? Parfois, je me le demande... Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

08 h 10, le 31 octobre 2011

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Commentaires (2)

  • Madame Michèle Aoun, Waklid Beck, Caméléon ou Renard ? Parfois, je me le demande... Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    08 h 10, le 31 octobre 2011

  • A quand le prochain revirement M. Joumblatt? C'est vraiment honteux... A chaque fois que la conjoncture politique change, M. Joumblatt change de camp pour se proteger.

    Michele Aoun

    07 h 25, le 31 octobre 2011

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