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Lifestyle - Animaux

« Pandamania » au zoo de Beauval

La pression est forte dans le parc animalier, qui rêve d’un bébé pour Potelé et Joyeuse.

Huan Huan et Yuan Zi ont déclenché une véritable « pandamanie » au zoo de Beauval, dont la fréquentation a augmenté de 50 % ces derniers mois. Alain Jocard/AFP

Comme n’importe quel jeune couple commençant leur vie commune, Huan Huan et Yuan Zi se sont installés dans une nouvelle maison, vaquent à leurs occupations, et leur entourage espère bientôt un bébé.
Mais rien d’autre n’est normal à leur sujet. Leur résidence coûte plus d’un million de dollars par an et leurs moindres mouvements sont scrutés chaque jour par une « pandamanie » de 10 000 humains. Quant aux espoirs de procréation, l’expérience de leurs congénères montre que l’échec est souvent au rendez-vous. Yuan Zi (« Potelé » en chinois) et sa femelle Huan Huan (« Joyeuse »), arrivés en janvier et occupés 14 heures par jour à se nourrir, ne semblent pas préoccupés par la question, pas plus que les hordes de touristes fascinés par la vie indolente des pandas géants du zoo de Beauval, dans le centre de la France. Sous le soleil matinal, Yuan Zi, comme pour prouver son indifférence, cesse un instant de mâcher des bambous pour tourner son séant vers les spectateurs et, sous les cris de joie, produire un énorme dépôt vert. « Ils mangent 35 kilos de bambou par jour et défèquent environ 30 kilos », explique le directeur du zoo, Rodolphe Delord.
Le zoo de Beauval (4 500 animaux) est classé parmi les 15 plus beaux du monde par le magazine Forbes Traveller, ce qui lui a valu d’accueillir l’an dernier 600 000 visiteurs. Et la fréquentation a encore grimpé de 50 % ces derniers mois, grâce à l’attraction des pandas au doux pelage noir et blanc installés sur deux hectares ornés de pagodes et de lions en marbre. Ils sont surveillés par des gardes et des caméras de sécurité, et dans la journée la foule se presse pour les voir sommeiller ou avaler les glaces à la pomme et au miel fournies lors des grosses chaleurs.
Un gardien explique régulièrement au public que les pandas sont une espèce en danger, dont il ne reste que 1 600 individus à l’état sauvage en Chine et 300 en captivité à travers le monde.
Huan Huan et Yuan Zi, qui viennent d’avoir quatre ans – l’âge de la maturité –, viennent du centre de préservation des pandas de la province du Sichuan. Ils ont été prêtés pour dix ans à Beauval, qui paie à la Chine près d’un million de dollars par an.

Pression pour procréer
Le couple est un exemple de la « diplomatie du panda » : en prêtant ces ursidés, l’objectif de la Chine est d’améliorer son image et de renforcer ses liens diplomatiques avec un pays étranger. La pression sur le zoo de Beauval est aussi forte pour restituer les animaux en bonne condition. « Nous sommes un peu stressés parce que nous sommes responsables d’eux », explique Astrid Bernasconi, l’une des gardiennes.
Elle est également forte pour que le couple parvienne à procréer. Mais les pandas en captivité sont notoirement réticents à se reproduire, comme le montre l’histoire de Bao Bao : ce plus vieux panda mâle au monde, cadeau de la Chine à l’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt, est mort mercredi au zoo de Berlin à 34 ans, sans descendance malgré les nombreuses compagnes présentées depuis son arrivée en 1980.
Et les exemples d’échec abondent. Un couple offert à la Grande-Bretagne en 1974 est resté stérile jusqu’à sa mort. Quant à celui offert à la même époque par le président Mao au président français Georges Pompidou, il s’est révélé composé de deux mâles...
Parmi les méthodes destinées à inciter les pandas à s’accoupler figure la projection de vidéos montrant des congénères en pleine action, ou encore l’administration de viagra au mâle. Mais l’équipe du zoo de Beauval – parmi laquelle deux Chinois qui resteront avec les pandas pendant toute la durée de leur séjour – a opté pour une méthode plus scientifique. Des prises de sang sont effectuées régulièrement pour ne pas manquer les 48 heures annuelles durant lesquelles la femelle est fertile.
Mais la méthode naturelle n’offre aucune garantie de succès : au zoo d’Édimbourg, le panda mâle Yang Guang (Soleil) a bien récemment couvert d’attentions la femelle Tian Tian (Douceur) durant les 48 heures fatidiques, mais l’accouplement n’est pas allé jusqu’à son terme.
(Source : AFP)
Comme n’importe quel jeune couple commençant leur vie commune, Huan Huan et Yuan Zi se sont installés dans une nouvelle maison, vaquent à leurs occupations, et leur entourage espère bientôt un bébé.Mais rien d’autre n’est normal à leur sujet. Leur résidence coûte plus d’un million de dollars par an et leurs moindres mouvements sont scrutés chaque jour par une...

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