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Culture - Spectacle

Yass et ses Doff, un rire qui va droit au cœur

Ils ont ému, touché et fait rire aux éclats une salle comble, venue à l’occasion du second anniversaire de la fondation « Un Cœur pour Philippe » assister à « Rire de bon cœur » présenté par Yass et ses Doff.

Comédiens et bénévoles, tous en scène pour « Un Cœur pour Philippe ». Photo Studio Arban

«C’est parce que le rire est bon pour le cœur que l’UCPP a invité Yass et ses Doff pour quatre soirées prélude à d’autres activités futures», dira la présidente de l’association Anne Marie el-Hage avant le début du spectacle.
«Yass au grand cœur.» Comment donner un autre nom à cet humoriste sénégalais de mère libanaise qui a répondu tout de suite présent à l’appel. Venu offrir gracieusement ces performances (dont son Yassmanshow demain dimanche), Yasser Hachem a mis le feu à la baraque. Un feu chaleureux aux flammes couleur amour qui ont caressé et adouci les plaies et les peines. «Une artère branchée vers toi, Philippe», criera Yass en regardant le ciel.
Il y avait ainsi, ce soir-là, de l’émotion dans la salle mais surtout beaucoup de rires et d’énergie dynamisante, vivante. Un «tabboulé royal», dira encore Yass. Des cœurs à l’unisson qui battaient la chamade: ceux du public venu pour servir cette cause de l’insuffisance cardiaque et ceux des humoristes généreux qui ont donné tout leur saoul (plus de deux heures de spectacle).

Comme les cinq doigts d’une main...
Les Doff sont au nombre de quatre cette année. Il y a le bien nommé D’jal, dont c’est la seconde visite au Liban. Véritable boule d’énergie, ce comédien à la tchatche contagieuse tire sur tout ce qui bouge. Gare à celui qui vient s’interposer dans son champ de mire. Il aura son compte. «Je vais vous vanner grave», dit-il. Son verbe, mélange de beur, d’enfant de cité et du monde, est plus rapide que son ombre. Et il en a du bagou ce comédien à la casquette de travers, aux baskets et au pantalon tombant. Il vous parle de sa grand-mère, de sa famille, de ses potes, mais aussi de ses emmerdes. D’jal est groovy. Il est soul, un soul du rythme et de l’âme à la fois.
Il y a aussi l’incomparable Saïdou Abatcha, le conteur à la verve teintée de poésie et d’humour. Dans son habit folklorique et se servant de son petit instrument au ventre rond, cet humoriste d’origine peule égrène les notes et cisèle les mots. Abatcha dicte sa loi au public. C’est un véritable sage du XXIe siècle, «quand il parle, même le silence se tait», disent de lui ses amis.
Il y avait également Donel Jack’sman dans un numéro bien à lui. Étant déjà venu trois fois au Liban, le chroniqueur d’origine camerounaise connaît déjà bien les lieux. Il croque Beyrouth en un tour de main, ses rues, ses habitants et ses habitudes. Surnommé le Eddy Murphy français, il installe vite le dialogue avec le public.
Il y avait aussi ce nouveau venu aux Doff, Paul Séré, qui rappelle Jim Carey dans ses mimiques et ses blagues. Séré évoque sa crise de la trentaine et la nostalgie du jouet ancien et de la jeunesse. Tous ces comédiens qui ont exécuté leurs sketches avaient cependant un seul fil conducteur, un pivot moteur. Véritable Monsieur Loyal, Yass orchestre ce petit groupe avec une dynamique intarissable, enchaînant les saynètes. Caustique, tendre, jamais vulgaire, ce bonhomme au cœur tendre ne s’arrête pas et scanne la société libanaise.
Fin du spectacle, pluie d’applaudissements et ovations debout. Un ange passe...

 

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