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Culture

La princesse et l’officier acclamés au musée national...

« La Princesse, l’officier » et leur troupe ont été accueillis jeudi par une ovation lors de leur unique représentation. Une mise en scène signée Bruno Tabbal.

Le décor et les costumes des acteurs ont réussi jeudi à retranscrire fidèlement l’époque du XIXe siècle, malgré les maigres subventions allouées par le ministère. Photo Marwan Assaf

Sur les marches de l’escalier de pierre du musée national, entre les statues d’Hygie et de son acolyte romain, un poète, aux alentours du XIXe siècle, cherche à écrire une histoire. La plume tourmentée, l’imagination le charrie vers l’histoire amoureuse d’un officier français et d’une princesse orientale, venue de cette «terre de miel et d’encens». Encouragée par sa sœur, la princesse, libanaise, se laisse aimer, avant que le poète ne bascule dans l’histoire et ne se prenne d’ardeur pour ses personnages d’encre et de papier, dont tout, jusqu’aux silences, le sépare.
Telle est l’intrigue qu’a choisi d’écrire le talentueux Bruno Tabbal pour mettre en scène une opérette qui revisite de grands airs d’opéra, sur fond de conte intelligemment élaboré sur des textes de Nadia Tuéni, Amin Maalouf et Baudelaire. Ces textes, minutieusement choisis par le metteur en scène qui se prête au rôle du poète, s’inspirent ainsi de Samarcande, d’Au-delà du regard, ou encore du classique Les Fleurs du mal, pour un spectacle lyrique francophone baptisé La Princesse et l’officier, entièrement interprété par des Libanais. On retrouve ainsi, dans le rôle de la princesse, la soprane Corinne Metni. Fady Jeanbart, baryton, interprète le rôle de l’officier, et Éliane Saadé, mezzo, joue le rôle de la sœur. Au piano, à la flûte et au violon, on retrouve respectivement Ariane Saguet, Jinan Jaffal et Mario Rahi.
Malgré les difficultés sonores qu’impose l’acoustique du musée national de Beyrouth et quelques erreurs techniques, le public n’a pu qu’être charmé par les envolées lyriques des talents libanais qui ont finement interprété des extraits d’opéra comme le Duo des fleurs de Delibes, La Ballade de la reine Mab, de Gounod, et l’Habanera de Carmen, de Bizet, qui a valu à Éliane Saadé et à ses partenaires de chaleureux applaudissements de la part du public conquis, qui réunissait parmi ses rangs le ministre de la Culture Gaby Layoun, le ministre du Tourisme Fadi Abboud, le ministre de la Justice Chakib Cortbaoui, le ministre des Télécoms Nicolas Sehnaoui et de nombreux ambassadeurs de pays francophones. En effet, cette initiative parrainée par le ministère de la Culture s’inscrit dans le cadre du Mois de la francophonie. Parmi les moments phares du spectacle, Aatini el-nay, de Gibran et des frères Rahbani, revisité jeudi par Fady Jeanbart et Corinne Metni façon opéra.
La Princesse et l’officier, qui offrait jeudi son unique représentation, propose un agréable moment pour les mordus d’opéra, à travers une mise en scène intelligente, un décor minimaliste adapté à la magie du lieu et un spectacle pas trop long, qui ne bascule pas dans le fastidieux.
Notons enfin que la cérémonie a été entamée par un hommage rendu au professeur et guitariste Joseph Ichkanian par le ministre de la Culture. Les élèves du professeur, Hiba Rami, Najib Ghossein et Joya Zgheib, ont interprété à la guitare des morceaux choisis.
Sur les marches de l’escalier de pierre du musée national, entre les statues d’Hygie et de son acolyte romain, un poète, aux alentours du XIXe siècle, cherche à écrire une histoire. La plume tourmentée, l’imagination le charrie vers l’histoire amoureuse d’un officier français et d’une princesse orientale, venue de cette «terre de miel et d’encens». Encouragée par sa sœur,...
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