Rechercher
Rechercher

Culture - Exposition

Lumière de la calligraphie arabe avec Hassan Massoudy

Plus d’une quarantaine d’œuvres signées Hassan Massoudy, entre tradition et modernité, pour un authentique éloge de la lumière de la calligraphie arabe, dans le cadre du neuvième Festival d’Abou Dhabi dont le thème est le dialogue des civilisations. Regard sur un art entre noir et couleurs qui, tout en emboîtant le pas à l’actualité, puise avec éclat et spiritualité ses racines dans une culture millénaire.

Féerie et métamorphoses des lettres arabes du calligraphe Hassan Massoudy.

De la grande salle d’attente devant les fenêtres qui donnent sur les jardins du palais des Émirats, une quinzaine de toiles de Hassan Massoudy accrochées entre deux décorations murales jettent comme un éblouissant feu d’artifice la féerie et les métamorphoses des lettres arabes. Féerie et métamorphoses qui se prolongent aux cimaises de la galerie Ghaf, sise rue Khaleej el-Arabi, au cœur d’Abou Dhabi, une mégapole blanche gardée par des tours narguant les étoiles, ombragée par des palmeraies sagement en rangs et inondée d’une incroyable masse de joyeux pétunias blancs et rouges.
Né en 1944 au sud de l’Irak, à Najaf, Hassan Massoudy connaît la solitude des régions désertiques et les hauts lieux religieux pour de fervents pèlerinages. Loin de toute image et représentation, sa vocation d’artiste s’épanouit entre dessins et calligraphie. Ses amis des jeux de l’enfance s’appellent pigments et papiers... Amis qu’il gardera en toute fidélité dans sa vie et carrière d’artiste aujourd’hui comblé.
Bonheur bien furtif car la guerre allait tout chambouler. Il tâtera de la prison et Bagdad dans la tourmente et sous la dictature, où pourtant il était parti pour être apprenti chez différents calligraphes, le fera fuir. Il débarque à Paris où il fréquente les Beaux-Arts et découvre avec émerveillement le monde occidental dans une débauche de couleurs et de mouvements picturaux. Fascination pour Léger, Matisse, Picasso, Soulages, mais la calligraphie arabe reste l’élue de son cœur, la favorite de son «kalame» et de sa spatule en fibre blanche... Pour un geste entre spontanéité et instantanéité, la calligraphie arabe, source d’invention sur des bases héritées et respectées, toute en évolution, sous ses doigts, entre ses pigments et ses liants, sera une expression renouvelée, colorée, tout en mobilité, éloquence et élégance.
Et depuis 1975, soit presque plus d’un quart de siècle, une quête sans répit pour donner à la calligraphie arabe non seulement une force insoupçonnée mais des lettres de noblesses bien contemporaines, tout en ne reniant jamais l’impact et le legs des traditions.
Subtile union de l’Orient et de l’Occident, combinaison de l’ombre et de la lumière, mariage du noir et des couleurs les plus vives, les plus vibrantes, géométrie fine et astucieusement architecturée, rythmes aux cadences mesurées, épuration et simplicité des lignes, alliance du passé et du présent, poésie d’une dynamique jamais prise en faute, c’est tout cela cette écriture comme jaillie d’une part secrète de l’être...
Écriture se référant constamment aux poètes, aux penseurs du monde, mais aussi à une certaine sagesse et dictons populaires. Des phrases ou des bribes de réflexions (épinglées dans un carnet depuis l’âge de quinze ans!) sont à l’origine et l’inspiration de cette calligraphie qui respire à la fois sérénité, méditations et interrogations. Une œuvre d’une monumentale richesse traversée d’une culture profondément humaniste.
Légèreté et transparence sont les maîtres mots de ce savant équilibre entre noir et blanc, entre le plein et le vide, entre le concret et l’abstrait. Une lettre, un mot, toujours posés au milieu du blanc du papier et d’où se construit et se ramifie, comme dans un rigoureux épicentre, l’architecture d’une image illustrant un bout de poème ou de pensée de Ibn el-Farabi, John Keats, Rabindranath Tagore, al-Hallaj, Avicenne, Khalil Gebran, Leon Tolstoï, Sénèque, Mahatma Gandhi, Jacques Prévert, Periclès, Confucius, Alphonse de Lamartine...
La calligraphie arabe version Hassan Massoudy, c’est toute la sagesse du monde à travers un art graphique alliant une imparable dextérité, une très grande originalité et un sens lumineux de la beauté.
De la grande salle d’attente devant les fenêtres qui donnent sur les jardins du palais des Émirats, une quinzaine de toiles de Hassan Massoudy accrochées entre deux décorations murales jettent comme un éblouissant feu d’artifice la féerie et les métamorphoses des lettres arabes. Féerie et métamorphoses qui se prolongent aux cimaises de la galerie Ghaf, sise rue Khaleej el-Arabi, au...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut