Rechercher
Rechercher

Économie - Dette

Semaine de grèves en Grèce avant des votes cruciaux sur la rigueur

Les transports en commun, métro, tramway et taxis d’Athènes, étaient touchés par des arrêts de travail, dès hier.

Une affiche appelant à une grève de 48 heures devant le Parlement grec à Athènes. Louisa Gouliamaki/AFP

La Grèce a entamé une semaine de tous les dangers avec une vague de grèves dès hier dans le public et le privé pour s’opposer au vote crucial du Parlement demain sur de nouvelles mesures de rigueur réclamées par l’UE et le FMI, et à celui du budget 2013 prévu dimanche.
Le projet de loi pluriannuel controversé prévoyant un nouveau tour de vis et 18,5 milliards d’euros d’économie d’ici à 2016 a été déposé par le gouvernement au Parlement, avant son vote attendu mercredi. L’introduction du projet de loi au Parlement a tété retardée de plusieurs heures pour cause de négociations intenses entre les trois dirigeants du gouvernement de coalition, mené par le Premier ministre conservateur Antonis Samaras, pour tenter un compromis entre eux sur les nouvelles économies.
Mardi et mercredi, un appel à la grève générale a été lancé par les syndicats, mais dès lundi, les transports en commun, métro, tramway et taxis d’Athènes, étaient touchés par des arrêts de travail.
Les journalistes de tous les médias, écrits, radiotélévisés ou électroniques, étaient en grève pour 24 heures, empêchant toute diffusion d’informations hier. Aucun journal ne sera distribué aujourd’hui.
Dans l’électricité, des grèves reconductibles de 48 heures à partir de lundi soir ont été annoncées par le syndicat de la société publique d’électricité (DEI), qui n’a pas précisé si le mouvement serait accompagné ou non de coupures de courant, comme ce fut le cas en juin 2011.
Hier, les hôpitaux tournaient également au ralenti, avec du personnel d’astreinte.
Mardi et mercredi, la mobilisation prendra de l’ampleur, notamment dans les transports, avec les bus et trolley immobilisés à Athènes. Les dessertes maritimes vers les îles seront annulées, des vols supprimés ou retardés, et des trains annulés.
Des rassemblements et défilés sont également prévus dans le centre d’Athènes et dans d’autres villes.
Le projet de loi sur le nouveau train de mesures doit être discuté en procédure d’urgence avant son vote prévu demain.
Ces mesures prévoient des coupes dans certains salaires et retraites de la fonction publique, la réduction du nombre de fonctionnaires, de nouvelles mesures sur la dérégulation du marché de travail et la suppression des avantages dont bénéficient certaines professions.
Cette nouvelle vague d’austérité intervient après déjà trois budgets d’austérité depuis 2010 en échange de prêts UE-FMI qui lui ont jusqu’à présent évité la faillite.
Ce vote est une condition préalable pour la poursuite des versements des prêts à la Grèce, et notamment une tranche de 31,2 milliards d’euros retardée depuis juin et vitale pour le pays.
Considéré comme un test pour la cohésion du gouvernement de coalition droite-socialiste-gauche modérée, dirigé par le Premier ministre conservateur Antonis Samaras, ce vote doit précéder celui de dimanche sur le budget 2013.
Alors que le gouvernement possède théoriquement une majorité confortable de 175 députés sur les 300 que compte le Parlement, la défection possible de 16 députés du petit parti de la Gauche démocratique (Dimar), qui s’opposent aux réformes sur la dérégulation du marché de travail, devrait affaiblir la cohésion gouvernementale, sans toutefois mettre en danger l’adoption des mesures.
Le comité central du Dimar devait se réunir lundi soir pour discuter sur la ligne du parti en vue du vote de mercredi.
Dimanche, Fotis Kouvelis, chef du Dimar, a réitéré son opposition aux réformes touchant le marché du travail et notamment une réduction des indemnités de licenciements, demandée par la troïka et le patronat grec, qui prépare des charrettes de licenciements, selon la presse.
De son côté, Evangélos Vénizelos, chef des socialistes Pasok et ex-ministre des Finances, a réaffirmé son soutien au gouvernement en reconnaissant néanmoins le choix difficile auquel sont confrontés les députés pour voter ces mesures « douloureuses ».
Le Premier ministre grec Antonis Samaras a appelé, lui, son parti Nouvelle Démocratie à voter « pour le maintien du pays dans l’euro » pour éviter « la catastrophe ».

(Source : AFP)
La Grèce a entamé une semaine de tous les dangers avec une vague de grèves dès hier dans le public et le privé pour s’opposer au vote crucial du Parlement demain sur de nouvelles mesures de rigueur réclamées par l’UE et le FMI, et à celui du budget 2013 prévu dimanche.Le projet de loi pluriannuel controversé prévoyant un nouveau tour de vis et 18,5 milliards d’euros d’économie...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut