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Économie - Liban - Rencontre

Responsabilité sociale des banques : un enjeu pour l’ensemble de la société libanaise ?

Sensibiliser les banques à leur rôle social et environnemental, tel était l’objectif du second forum sur la « Responsabilité sociale des entreprises » (RSE) qui s’est tenu hier à Beyrouth. L’événement a réuni, entre autres, une vingtaine de banques libanaises sous le patronage du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé.

De gauche à droite : Khaled Kassar (CSR Lebanon), Tom Fletcher, ambassadeur de Grande-Bretagne, Mohammad Baassiri, vice-gouverneur de la BDL, Joseph Torbey, président de l’ABL, et David Grayson, professeur au CCR.

Le second forum sur la « Responsablilité sociale des entreprises » (RSE) s’est tenu hier à Beyrouth sous le patronage du gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé. Organisée par CSR Lebanon, la rencontre était placée sous le thème du rôle des banques dans le développement de la société.
« Le monde des affaires ne peut prospérer dans une société qui souffre, a souligné le fondateur de CSR Lebanon, Khaled Kassar. C’est pourquoi business et responsabilité sociale sont intimement liés. » Ont également pris part au débat Tom Fletcher, ambassadeur de Grande-Bretagne au Liban, David Grayson, professeur au Centre pour la responsabilité des entreprises (CCR), Joseph Torbey, président de l’Association des banques du Liban (ABL), et Mohammad Baassiri, vice-gouverneur de la BDL.
« Au Liban, les institutions financières ont un rôle crucial à jouer dans le développement de la société, a relevé Khaled Kassar. Avec près de 20 000 employés dans le pays, le potentiel du secteur bancaire est énorme et les retombées sociales pourraient être conséquentes pour l’ensemble des familles libanaises. » Selon lui, l’état de la responsabilité sociale des banques dans le pays se situe malheureusement bien en dessous des moyennes internationales. « Les dirigeants se contentent de travailler leur communication pour paraître responsables sans réellement intégrer la RSE dans la stratégie globale de l’entreprise. Or, la pratique de la RSE n’est plus aujourd’hui une option, mais un réel investissement sur le long terme », a-t-il conclu.
L’ensemble des intervenants ont souligné la nécessité pour les entreprises de placer la RSE au cœur de leur stratégie. Les crises mondiales n’ont d’ailleurs fait que renforcer l’importance de l’exercice de l’éthique dans les pratiques bancaires. Des questions cruciales émergent alors. Quel rôle les banques doivent-elles jouer dans la société ? Quels sont les enjeux de la RSE pour les institutions financières ? Pour Mohammad Baassiri, « la BDL encourage toutes les initiatives visant à promouvoir les bonnes pratiques au sein des banques. La RSE ne doit pas être considérée comme de la charité ou une simple dépense supplémentaire pour la banque, mais plutôt comme un réel investissement en matière de gestion des risques environnementaux et sociaux ». Selon lui, il s’agit d’un indicateur permettant d’évaluer l’image de l’institution financière, sa réputation et la confiance qu’elle inspire. Le vice-gouverneur de le BDL a appelé les banques libanaises à favoriser l’octroi de microcrédits et le financement de projets visant à encourager le développement durable, l’écotourisme, la préservation de l’environnement ou encore la biodiversité.
Même son de cloche pour David Grayson, qui souligne l’intérêt pour les entreprises de soigner leur image dans une société interconnectée. « Nous vivons une époque de bouleversements et de révolutions à tous les niveaux, a-t-il fait remarquer. Ces changements influent de manière importante sur le monde des affaires. Aujourd’hui, les informations circulent très vite, les journalistes, blogueurs et médias sociaux peuvent très vite relayer l’information, d’où l’importance pour les banques de soigner leur comportement. En ce sens, il ne faut pas considérer la RSE comme un risque mais plutôt comme une opportunité. »
Renforcer la crédibilité de l’entreprise, améliorer l’engagement des salariés et économiser de l’argent en limitant les pertes, tels sont, entre autres, les bénéfices de la RSE, selon David Grayson. « Il ne suffit cependant pas de se proclamer responsable pour profiter des effets de la RSE, a-t-il insisté. Une banque doit agir de manière cohérente. Financer un projet respectueux de l’environnement n’a aucun intérêt si la banque en question pratique la discrimination au sein même de son équipe. »
Le second forum sur la « Responsablilité sociale des entreprises » (RSE) s’est tenu hier à Beyrouth sous le patronage du gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé. Organisée par CSR Lebanon, la rencontre était placée sous le thème du rôle des banques dans le développement de la société. « Le monde des affaires ne peut prospérer dans une société qui...

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