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Culture - Festivals

Marcel Khalifé, « Fi Bali Oughniya »

Le samedi 24 août, Marcel Khalifé, invité du Festival de Baalbeck, sera seul avec son oud sur la scène de la Magnanerie (Sad el-Bauchrieh) pour un concert pudique et puissant à la fois, baptisé « Fi Bali Oughniya »

Photo Wissam MOUSSA

Marcel Khalifé chante seul avec son oud comme s’il s’adressait à chaque personne du public présent. Un défi que peu d’artistes peuvent relever. On ne compte pas les chansons, les albums, les récompenses, les reconnaissances et les médailles de ce chanteur compositeur unique en son genre. D’ailleurs, lui-même n’est pas de ceux qui aiment à compter les honneurs et les hommages. Pour Khalifé, il importe seulement de partager une intimité avec son audience.
Ce concert tant attendu et symbolique s’insère bien dans le cadre du Festival de Baalbeck qui relève tous les défis. Il est l’invitation à partager l’intimité, les rêves et les combats d’un homme, associé au Liban, à la résistance et à l’amour.
Mais qui est cet artiste au parcours si riche, qui a marqué de son sceau la chanson et la musique libanaises ? Né le 10 juin 1950 à Amchit, Marcel Khalifé étudie le oud (luth arabe) au Conservatoire national de musique de Beyrouth, dont il obtient le diplôme en 1971. Dès lors, il n’a de cesse d’insuffler une nouvelle vie à son instrument contraint traditionnellement par les techniques strictes.


En 1972, il crée un groupe musical dans son village de Amchit dans le but de faire revivre à la fois son héritage musical et la chorale arabe. Les premières représentations sont données au Liban. De 1972 à 1975, il enseigne au Conservatoire national, ainsi que dans des universités publiques et des institutions musicales privées. Parallèlement, il entame une tournée qui le mènera du Moyen-Orient en Afrique du Nord et d’Europe aux États-Unis, où il présente des récitals de oud en solo.


En 1976, Marcel Khalifé forme son ensemble al-Mayadine. Enrichi de ses expériences musicales antécédentes, le groupe acquiert la célébrité. Accompagné de son ensemble, Khalifé entame un voyage musical au cours duquel il se produit dans les pays arabes, en Europe, aux États-Unis, au Canada, en Afrique du Sud, en Australie et au Japon.
Il sera également l’invité des festivals de renommée internationale tels que : Baalbeck et Beiteddine (Liban), Carthage et el-Hammamat (Tunisie), Timgad (Algérie), Jarash (Jordanie), Arles (France), Krems et Linz (Autriche) ainsi que les festivals internationaux de musique de San Francisco, New York et Cleveland (USA) pour ne citer que ceux-là.
En outre, il a joué dans des salles prestigieuses, telles que : le Palais des arts, à Montréal, le Symphony Space et le Merkin Concert, à New York, le Berklee Theatre, le New England Conservatory, à Boston et le Kennedy Center, à Washington DC. L’artiste a également composé des morceaux purement instrumentaux, tels que La Symphonie du retour, Sharq ou le concerto al-Andalous.


Plusieurs orchestres ont interprété les compositions de Marcel Khalifé, notamment l’Orchestre symphonique de Kiev ou l’Orchestre de chambre de San Francisco.
Mais l’artiste a plus d’une corde à son oud puisque, depuis 1982, il est l’auteur de livres traitant de la musique, qui rendent compte de ses compositions avant-gardistes et de la maturité acquise par l’expérience.
Attaché à cet art et à son texte (il s’est associé à de grands poètes comme Mahmoud Darwish), Marcel Khalifé présentera ce samedi 24 août une soirée qui s’annonce inoubliable.

 

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