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Liban - Success Story

L’étoile montante de Pixar de passage à Beyrouth

En pleine promotion de son nouveau film « Monsters University », le Libanais Jean-Claude Kalache a fait escale dans la ville qui l’a vu grandir.

Jean-Claude Kalache en pleine promotion de son nouveau film.

À peine rentré au pays, encore en plein décalage horaire et déjà des interviews à la chaîne. « Pour un début de vacances, ce n’est pas de tout repos, mais je commence à avoir l’habitude » plaisante-t-il. Jean-Claude Kalache préfère en rire. S’il est constamment sollicité lorsqu’il revient au Liban, c’est que le parcours de ce Beyrouthin, aujourd’hui directeur de photographie, en fait rêver plus d’un.
Originaire d’Achrafieh, Jean-Claude Kalache a étudié au Lycée français, avant de poursuivre des études d’architecture. « J’ai atterri un peu par hasard dans un programme de mécanique puis j’ai quitté le Liban pour Boston en 1990 afin de me lancer dans un domaine qui me plaisait vraiment. » Il rejoint finalement l’Université Texas A&M, où il découvre l’imagerie numérique, qui va bouleverser sa carrière.

Une carrière de rêve
Tout a vraiment commencé avec Geri’s Game. Une fois diplômé, Jean-Claude Kalache est repéré par les studios Pixar qui lui offrent son premier poste et son premier court-métrage. À l’époque, il est chargé de contrôler les palettes de couleurs des personnages du film. « C’est là que je me suis rendu compte de la force du divertissement », explique-t-il. Le premier film sur lequel Jean-Claude travaille lui vaut un oscar. « On se le faisait passer entre membres de l’équipe du film. Je l’emmenais partout avec moi ! Au restaurant, dans les bars... »
De fil en aiguille, Jean-Claude devient directeur de photographie. Ce que le réalisateur imagine, lui doit le rendre concret. « Dans un film d’animation, on part de zéro. Chaque poussière, chaque grain de sable doivent être inventés. C’est mon job de les rendre réels », explique-t-il fièrement. Alors quand on lui propose de participer à la suite de Monsters Inc., il n’hésite pas une seconde. « J’étais vraiment excité à l’idée de travailler sur ce projet. J’ai collaboré au premier film, c’est une sorte d’aboutissement. »

Un retour aux sources ?
Quand il quitte le cocon familial pour les États-Unis, le jeune étudiant pense y passer deux ou trois ans. Il ne reviendra pas. Aujourd’hui, Jean-Claude Kalache vit à San Francisco avec ses enfants et sa femme, elle aussi chez Pixar. « Ce qui me manque le plus ? Ma famille, sans hésitation. Et les manakiche aussi ! »,
relève-t-il. Ce qui lui manque aussi, c’est la gentillesse des Libanais. « Ne plus entendre “habibi” à chaque coin de rue, au début, c’est troublant. »
Mais s’il ne revient au Liban que tous les deux ans, Jean-Claude Kalache entend bien rentrer définitivement au pays. « J’aimerais que mes enfants s’imprègnent de la culture libanaise. C’est important pour ma femme et moi, ça fait partie de nous », explique-t-il. Professionnellement parlant, la Californie est l’endroit rêvé pour lui. Pourtant, si sa carrière est en pleine ascension, Jean-Claude a des projets plein la tête. « J’aimerais mettre en place des ateliers à Beyrouth. Pourquoi pas à l’AUB ? J’adore enseigner, et transmettre ce que je sais sur le film d’animation à des étudiants au Liban, ce serait le rêve. » En attendant de l’avoir en professeur, on peut déjà admirer son travail sur grand écran.
Monsters University, en salle depuis le 20 juin.

 

 

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commentaires (1)

Kalache l’étoile montante qui fera seulement escale dans le pays ou les mauvaises surprises sont toujours reines .... Nazira.A.Sabbagha

Sabbagha A. Nazira

16 h 46, le 26 juin 2013

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Commentaires (1)

  • Kalache l’étoile montante qui fera seulement escale dans le pays ou les mauvaises surprises sont toujours reines .... Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A. Nazira

    16 h 46, le 26 juin 2013

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