Une déclaration faite dans le cadre de la sixième édition de la Conférence bancaire, placée cette année sous le signe du PPP. Organisée par la compagnie événementielle First Protocol, en partenariat avec le Haut Conseil pour la privatisation et Bank Audi, elle a été inaugurée hier à l’hôtel Phoenicia en présence de nombreux diplomates et des principaux responsables économiques du pays.
Scindé en deux volets, cet événement a abordé dans sa première partie le rôle des banques sur le plan du financement de projets. La seconde partie, prévue aujourd’hui, se penchera sur le rôle du secteur privé.
Parmi les participants, M. Salamé, le président de l’Association des banques du Liban (ABL), Joseph Torbey, le secrétaire général du Haut Conseil pour la privatisation, Ziad Hayek, le PDG de la BLOM Bank, Saad Azhari, le vice-directeur général de la SGBL, Georges Saghbini, et le président du conseil d’administration de la Cedrus Invest Bank, Ghassan Ayache. Le président de l’Union des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture (UCCIA), Mohammad Choucair, ou encore l’ancienne ministre des Finances, Raya el-Hassan, figuraient également au nombre des personnalités venues au rendez-vous.
« La loi consacrée au PPP attend toujours de voir la lumière »
Face à des circonstances économiques et politico-sécuritaires de plus en plus difficiles, les participants étaient quasi unanimes à désigner le PPP comme le remède aux nombreuses défaillances à l’échelle étatique.
« Les circonstances actuelles nous poussent à vouloir trouver de nouvelles stratégies face à la dégradation des services publics et de l’infrastructure, aggravée par le manque de moyens pour réhabiliter ces derniers, face à la stagnation économique du pays », a notamment souligné M. Torbey.
Mais encore faudrait-il qu’une loi soit enfin votée, que les démarches soient transparentes et encadrées, que les projets soient pertinents...
« Le PPP est nécessaire pour la construction de routes, de ponts (...), pour les projets que l’État ne peut pas financer en raison de son déficit que viennent alourdir les transferts effectués à l’Électricité du Liban, a relevé M. Hayek. Mais il est impératif que ce partenariat soit régi par une loi – or celle qui est consacrée au PPP attend toujours de voir le jour depuis cinq ans, car la plupart des ministres l’ont combattue », a-t-il déploré. Et de citer en exemple certaines initiatives prises par des organismes publics sans que ces derniers s’appuient sur un cadre précis, sans consultation de l’État, des autorités compétentes ou des spécialistes...
Outre l’aspect légal du PPP, certaines questions d’ordre pratique se posent, dont celle de la participation des banques au financement de projets étatiques. À cet égard, M. Azhari a clairement émis des réserves. Il a ainsi rappelé que les banques libanaises, en dépit de leur rôle fondamental dans le soutien du secteur public, sont sujettes à la prudence ainsi qu’à certaines restrictions. « Il nous est difficile de financer des projets sur le long terme », a-t-il notamment insisté – à savoir que les projets de type infrastructurel sont forcément d’envergure, donc inscrits dans la durée.
En parallèle, « il faut que les projets sélectionnés soient d’une importance stratégique, d’un prix abordable, à une échelle suffisante ». Et de poursuivre : « Il faut que la répartition des risques soit judicieuse, que de nombreuses agences multilatérales participent, que le gouvernement présente des garanties/un financement compensatoire destiné à assurer la viabilité du projet, ainsi que des incitations financières », a résumé M. Saghbini.
Au final, plusieurs conditions doivent donc être remplies avant que l’appareil PPP soit mis en branle. Les responsables libanais parviendront-ils à surmonter leurs conflits d’intérêts respectifs afin que la loi tant attendue soit adoptée ? Une continuité dans la politique des gouvernements successifs sera-t-elle un jour assurée afin que les initiatives des uns ne soient pas sabordées par l’arrivée au pouvoir des autres ? Ou sommes-nous en train de vendre la peau de l’ours... ?
commentaires (1)
Juste en deux mots,je vous explique ce qu'est le PPP...c'est l'équivalent du KKK (Ku klux klan),mais en matière financière...le principe est très simple....les bénéfices sont pour le P privé...les déficits pour le P public...et si le P privé fait des déficits,il faut que le P public le renfloue,mais çà marche pas en sens inverse...çà,y est,? Vous avez pigé?Pas bien compliqué,hein?PPP...KKK...tfehtfehtfeh...Haramiyyé..
GEDEON Christian
13 h 53, le 22 mai 2013