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Liban - Citoyen grognon

No Comment !

La santé publique est un sujet avec lequel il ne faut pas jouer... Tout le monde est d’accord là-dessus. Tout le monde... sauf le ministère de la Santé qui semble prendre certaines affaires à la légère, notamment les mesures d’hygiène liées à la vaccination des Libanais en partance pour certains pays.
L’affaire est toute récente. Une jeune femme devait se faire vacciner contre la fièvre jaune avant de partir pour l’Afrique deux semaines plus tard. Munie de son vaccin qui lui avait été fourni par son entreprise, elle s’est rendue au service de la quarantaine de l’aéroport international Rafic Hariri, où elle a été accueillie par « une fonctionnaire à l’hygiène douteuse », observe la jeune femme, que nous appellerons Maya.
Non seulement cette fonctionnaire était sale, mais elle était désagréable. Ce n’est qu’après une longue discussion avec la candidate au voyage et une vérification minutieuse des papiers présentés par cette dernière qu’elle a finalement accepté sa demande. Les voyageurs en partance pour certains pays d’Afrique devant obligatoirement avoir un certificat signé par le ministère de la Santé. Entre-temps, elle jouait avec tout ce qui se trouvait sur son bureau, crayons, papiers... et ne s’est pas privée « de se curer le nez », assure Maya.
Là où réside le problème, c’est que cette fonctionnaire s’est avérée être l’infirmière qui devait inoculer le vaccin à la jeune femme. Elle s’est levée de son bureau, s’est emparée de la seringue et du vaccin, et se préparait à l’injecter à la voyageuse, sans s’être lavé ou stérilisé les mains au préalable, sans avoir porté de gants, sans avoir utilisé la moindre goutte d’alcool.
« Mais vous vous moquez de moi ? Vous ne me toucherez pas ! Ne devriez-vous pas vous savonner les mains avant de toucher à tout cela ? » a lancé la voyageuse outrée. Ce à quoi l’infirmière a répondu... et sans prendre la peine de s’excuser... qu’elle s’était lavé les mains le matin même.
Refusant de se laisser faire, la voyageuse a tourné les talons, résolue à se plaindre au supérieur hiérarchique de l’infirmière négligente. Lequel a répondu à la voyageuse récalcitrante, non sans un brin de sarcasme, qu’il n’avait pas mieux à lui offrir. « Haydal mawjoud! » lui a-t-il dit, tout en l’invitant... à faire montre de respect !
Cette mésaventure se passe de commentaire...
Bienvenue au pays du Cèdre !

 

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La santé publique est un sujet avec lequel il ne faut pas jouer... Tout le monde est d’accord là-dessus. Tout le monde... sauf le ministère de la Santé qui semble prendre certaines affaires à la légère, notamment les mesures d’hygiène liées à la vaccination des Libanais en partance pour certains pays.L’affaire est toute récente. Une jeune femme devait se faire vacciner...

commentaires (1)

La dénonciation du délabrement des services ne peut s'arrêter au seul public (comme dans l'enseignement). Dans le privé, des cas pareils se produisent et la liste est longue, hôpitaux, écoles, universités, restaurants... etc. Donner une image peu flatteuse d'un service, en le mettant sans cesse face à ses défauts, ne l'aide pas nécessairement à s'améliorer. L'allusion aux ""mains sales"" très claire dans le texte. Nous avons hélas les politiciens qu'on mérite, et ceux qui ont du sang sur les mains, donc sales, doivent procéder à une hygiène d'abord mentale et cesser de prendre des risques (comme l'infirmière de service à l'aéroport) avec la vie des Libanais. On peut s'interroger sur le budget consacré à la santé publique... Vous avez raison, tout est à refaire au Liban.

Charles Fayad

11 h 12, le 27 avril 2013

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Commentaires (1)

  • La dénonciation du délabrement des services ne peut s'arrêter au seul public (comme dans l'enseignement). Dans le privé, des cas pareils se produisent et la liste est longue, hôpitaux, écoles, universités, restaurants... etc. Donner une image peu flatteuse d'un service, en le mettant sans cesse face à ses défauts, ne l'aide pas nécessairement à s'améliorer. L'allusion aux ""mains sales"" très claire dans le texte. Nous avons hélas les politiciens qu'on mérite, et ceux qui ont du sang sur les mains, donc sales, doivent procéder à une hygiène d'abord mentale et cesser de prendre des risques (comme l'infirmière de service à l'aéroport) avec la vie des Libanais. On peut s'interroger sur le budget consacré à la santé publique... Vous avez raison, tout est à refaire au Liban.

    Charles Fayad

    11 h 12, le 27 avril 2013

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