Dans un discours prononcé au cours d’une cérémonie à caractère religieux, le numéro deux du Hezbollah s’est élevé contre « certains médias audiovisuels qui portent atteinte à la pudeur et qui diffusent des programmes préjudiciables à l’homme, à la femme et à la vie familiale ». « Sous prétexte de liberté d’expression, ils utilisent un langage cru, ils se livrent à des blagues et ont recours à une façon de s’exprimer ou de traiter les choses qui sont très loin de la morale », a-t-il affirmé.
Et cheikh Kassem d’ajouter : « La guerre insidieuse qu’ils mènent contre nos jeunes et nos filles prend une tournure différente du volet militaire. Ils s’emploient à pénétrer nos esprits et nos cœurs par le biais de l’incitation à la débauche et aux divertissements qui nous éloignent de la soumission au Très-Haut et qui font de l’homme un être matériel qui ne pense qu’à ses pulsions et ses désirs, afin qu’il n’ait plus aucune cause, aucun rôle, ni aucune position. »
Le numéro deux du Hezbollah a également mis en garde contre « la guerre pernicieuse qui modifie la pensée, paralyse les idéologies, change le comportement et plonge l’homme dans le matérialisme, le désir, la déviation et la cupidité ». « En définitive, notre attention est détournée de cette façon pendant qu’ils planifient notre avenir, qu’ils s’emploient à nous contrôler afin de mieux influer sur notre sort », a ajouté cheikh Kassem.
« Vous n’avez pas le droit de porter préjudice de la sorte à nos enfants, à nos jeunes, à nos familles, même si vous prétendez être progressistes, civilisés et développés, a poursuivi le secrétaire général adjoint du Hezbollah. Montrez-nous plutôt la compétition au niveau du progrès scientifique, au niveau de la moralité, au niveau de tout ce qui sert la société et les problèmes sociaux. Mais la compétition au niveau du manque de pudeur, du manque de moralité, cela nous le refusons. Il faut régler un tel problème de n’importe quelle façon. »
En conclusion, le numéro deux du Hezbollah a rendu hommage aux jeunes qui sont sur « les fronts du jihad (...) en vue de récupérer la terre et venir en aide à l’homme pour défendre son honneur et sa dignité ».
commentaires (14)
Oui certes M. Jabbour, mais Cheikh Naïm Kassem n'est pas seulement un homme religieux mais un secrétaire général adjoint d'un parti LAÏC et DÉMOCRATIQUE : 1- M. Naïm Kassem représente un parti politique au Liban alors que le cardinal Marty n'était qu'un cardinal-archevêque. 2- ce parti religieux au Liban est selon vous moins salafiste que le Courant du Future. 3- De peur que Cheikh Naïm Kassem imposera la loi de son parti partout au Liban, déjà qu'il commence à le faire. Vous qui toujours mesurez les sièges du parlement libanais j'ai une petite conclusion : Il y a deux parties qui prônent une république islamique : les Fakihistes et les Salafistes. Au Liban, chacun veut une république islamique à sa façon, mais là le parti du Fakih représente 90% de sa communauté alors que les Salafistes ne représentent que 2% de leur communauté.
Élie Khoueiry
16 h 42, le 06 mars 2012