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Liban

Les forêts, un élément-clé de l’adaptation au changement climatique

Les forêts seraient parmi les premières victimes du changement climatique à venir : feux de forêts plus dévastateurs, pertes de ressources, baisse de la pluviométrie... Un atelier de formation a été organisé du 12 au 15 février par le ministère de l’Agriculture et l’Agence de coopération allemande (GIZ) pour traiter des moyens de protéger au mieux les forêts dans un contexte de réchauffement global du climat. Cet atelier de travail a visé un public intersectoriel et s’inscrit dans le processus d’élaboration, au ministère du Programme forestier national (PFN), un programme global de protection des forêts et de planification de leur avenir, mis en place avec l’aide de GIZ.


L’enjeu est de taille pour le Liban. Dans une intervention au cours de cet atelier de travail, Chadi Mehanna, du ministère de l’Agriculture, a rappelé que la couverture en forêts n’excède plus 13 % du territoire. Citant une étude de Sattout et al., datant de 2005, il a estimé à 131 500 000 dollars la valeur de l’écosystème forestier, et énuméré les multiples bénéfices à retirer des forêts. Mais le changement climatique guette, avec la perspective de multiplication des feux de forêts, de baisse du rendement agricole, d’aggravation des difficultés d’approvisionnement en eau et de réduction de 40 à 70 % de l’enneigement d’ici à la fin du siècle.


Ludwig Liagre, un responsable du projet régional « Silva Mediterranea » actif dans plusieurs pays de la région dont le Liban, a précisé à L’Orient-Le Jour que cet atelier de travail a rassemblé des participants des ministères de l’Environnement et de l’Économie, ainsi que de plusieurs comités de réserves naturelles, notamment de Horch Ehden, de Tannourine et des Cèdres du Chouf. « L’intérêt était de montrer comment utiliser les ressources forestières pour assurer une meilleure adaptation de ces milieux au changement climatique », a-t-il souligné.


Il ajoute : « Nous avons parlé du reboisement comme d’une solution pour limiter l’érosion, atténuer les dégâts des inondations... Mais il s’agit de considérer aussi les forêts existantes comme une solution de développement du territoire, par la production de produits forestiers telles les plantes aromatiques, ainsi que tous les produits liés au bois. Nous avons mis en lumière l’importance de la protection des bassins versants, en d’autres termes les ressources en eau. Et nous avons parlé des forêts comme élément-clé dans le développement du rendement agricole. »


Les participants à l’atelier de travail ont pu mesurer l’impact du climat sur le territoire et le rôle des forêts dans l’adaptation. Le programme de reboisement lancé par le ministère de l’Agriculture (40 millions d’arbres) a été évoqué dans les débats. « Pour que l’atelier de travail ait un aspect pratique, nous avons appliqué la méthodologie que nous proposons sur le cas de la réserve des cèdres de Tannourine », a précisé M. Liagre. Il a ajouté que toutes les réflexions serviront à alimenter l’élaboration du PFN avec le ministère.


Les forêts seraient parmi les premières victimes du changement climatique à venir : feux de forêts plus dévastateurs, pertes de ressources, baisse de la pluviométrie... Un atelier de formation a été organisé du 12 au 15 février par le ministère de l’Agriculture et l’Agence de coopération allemande (GIZ) pour traiter des moyens de protéger au mieux les forêts dans un contexte...

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