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Liban

L’électricité entre la colère de la population et les échanges d’accusations de la classe politique

La crise de l’électricité ne fait que s’aggraver tant sur le plan politique que technique. L’Électricité du Liban a annoncé hier qu’elle n’était pas en mesure d’augmenter les heures de distribution du courant électrique, alors que le Courant patriotique libre continue de crier au complot et que des Libanais en colère brûlent toujours des pneus dans plusieurs régions libanaises, notamment sur le littoral du Chouf et au Liban-Sud.
Au plan technique d’abord, l’EDL a fait paraître hier un communiqué dans lequel il a annoncé une légère amélioration au niveau de la distribution du courant. L’office a ainsi précisé que les travaux d’entretien du premier groupe gazier ont pris fin jeudi à l’aube, ce qui a permis de le remettre en marche et d’élever la prodution du courant de près de 1 500 mégawatts. Parallèlement, le troisième groupe de la centrale de Jiyeh devait aussi être remis en marche hier.
L’EDL, qui a donné tout le programme des travaux d’entretien prévus d’ici à juin, « en prévision de la saison d’été », a rappelé l’impact négatif de la suspension de l’achat de courant de Syrie et d’Égypte sur la distribution et mis l’accent sur les branchements illicites qui nuisent à ses installations. Il a souligné l’ampleur de la demande « qui dépasse les 2 400 mégawatts dans la journée » et son incapacité à combler le déficit dans la mesure où il ne peut pas produire plus de 1 500 mégawatts qui représentent 90 % de sa capacité de production. « Il n’est pas possible de réduire le rationnement du courant, sauf si de nouveaux investissements sont effectués dans le domaine de l’énergie électrique », affirme le communiqué.
Au plan politique, le ministre de l’Énergie Gebran Bassil a tenu une conférence de presse où il a renvoyé la crise de l’électricité à « une demande croissante, contre une production en recul ». Rappelant les éléments évoqués par EDL dans son communiqué, il a conclu que « la solution est dans la mise en exécution du plan convenu en Conseil des ministres, dont les principaux points font l’objet de projets mis en place et qui n’attendent qu’à être exécutés ».
Les proches du président de la Chambre, Nabih Berry, notamment le député Ali Bazzi, insistent sur le fait que « le Parlement a honoré toutes ses obligations législatives et sociales en faveur de la population qui doit être approvisionnée normalement en électricité et en eau ». M. Bazzi a appelé à « un règlement radical du dossier de l’électricité, au moment où son collègue, Ziad Assouad, a indiqué que les protestations sont programmées pour ternir la réputation du CPL et pour parvenir à des marchés quelconques », estimant qu’elles « se poursuivront jusqu’aux législatives de 2013. Dans une déclaration à la chaîne OTV, il s’est interrogé sur le point de savoir si ceux qui protestent s’acquittent des factures d’électricité ou s’empêchent de voler le courant ».
Son collègue Walid Khoury a indiqué à la Voix du Liban que « c’est la première fois depuis 20 ans qu’un ministre de l’Énergie propose un plan de développement du secteur électrique », en soulignant cependant qu’il n’a toujours pas été possible de commencer à produire le courant.
La crise de l’électricité ne fait que s’aggraver tant sur le plan politique que technique. L’Électricité du Liban a annoncé hier qu’elle n’était pas en mesure d’augmenter les heures de distribution du courant électrique, alors que le Courant patriotique libre continue de crier au complot et que des Libanais en colère brûlent toujours des pneus dans plusieurs...

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c'est bien connu les hommes politiques ne sont pas "au courant"

Talaat Dominique

01 h 07, le 24 janvier 2012

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Commentaires (1)

  • c'est bien connu les hommes politiques ne sont pas "au courant"

    Talaat Dominique

    01 h 07, le 24 janvier 2012

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