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Liban

Les spécialistes persistent et signent : pas de liens entre les prothèses mammaires défectueuses et le cancer du sein

Une prothèse mammaire fabriquée par la société française Poly implant prothèse (PIP). Anne-Christine Poujoulat/AFP

Le nombre des femmes au Liban concernées par les implants mammaires défectueux de la société française Poly implant prothèse (PIP) est limité. Quelque 150 implants ont été vendus par l’agent de la société PIP au Liban et la liste des médecins les ayant utilisés a été communiquée au ministère de la Santé, afin qu’il prenne les mesures nécessaires. C’est ce qu’a réaffirmé hier la Société libanaise de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique (LSPRAS) au cours d’une conférence de presse, organisée à Beit el-Tabib sous l’égide du président de l’ordre des médecins, Charaf Abou Charaf.
« Le but de cette rencontre est de tirer au clair la confusion créée par l’affaire des implants mammaires défectueux PIP », a affirmé le Dr Nabil Hokayem, président de la LSPRAS. Une confusion « créée par un collègue qui avait déclaré que 1 200 femmes au Liban avaient des prothèses mammaires PIP et que celles-ci causaient un cancer du sein », comme l’a signalé le Dr Abou Charaf. « Or, il s’est avéré que les statistiques de ce collègue étaient fausses, ainsi que les données scientifiques qu’il a avancées », a-t-il insisté.
Cette confusion a été à l’origine d’une panique généralisée à toutes les femmes ayant eu recours à l’augmentation ou reconstruction mammaire, même celles qui ne portent pas des implants de la marque PIP. « Elle nuit à la réputation de la médecine au Liban, comme au tourisme médical, et bénéficie à ceux qui veulent se faire une publicité », a déploré à son tour le Dr Hokayem, soulignant que la LSPRAS a demandé aux médecins membres de la société d’« entrer en contact avec leurs patientes portant des prothèses mammaires PIP pour un examen clinique approprié ».
« PIP est une marque de prothèses et non pas un genre de silicone qui pourrait être utilisé dans d’autres marques d’implants », insiste pour sa part le Dr Bishra Atiyeh, ancien président de la LSPRAS.
Les prothèses mammaires de la société PIP ont été retirées du marché par l’Agence française de sécurité sanitaire (AFSSAPS) en mars 2010. L’AFSSAPS avait alors incriminé un taux anormal de ruptures de ces prothèses et l’utilisation d’un gel industriel frelaté à la place du gel médical initialement déclaré. Une membrane défectueuse est soupçonnée d’être à l’origine des ruptures de la prothèse. L’affaire a éclaté de nouveau à la fin de novembre 2011, après le décès à Marseille d’un lymphome d’une femme qui accidentellement était porteuse de prothèses PIP. « Or, un rapport scientifique récent effectué suite à la détection de vingt cas de cancer du sein chez des femmes avec des implants mammaires PIP a conclu que les prothèses mammaires en question n’étaient pas à l’origine de ces cancers », a affirmé le Dr Atiyeh.
Et de conclure en soulignant que s’alignant sur les recommandations de la Société internationale de chirurgie esthétique et plastique (ISAPS), la LSPRAS a conseillé à son tour aux femmes ayant eu recours à des prothèses mammaires de vérifier avec leur médecin ou la clinique d’intervention la marque des implants mammaires utilisés. En plus des prothèses PIP, l’ISAPS et la LSPRAS rappellent que les prothèses « M » sont également concernées. Il s’agit de prothèses fabriquées par la société française Poly implant prothèse (PIP) mais rebaptisées M-Implants par la société ROFIL Medro aux Pays-Bas.
Il est également recommandé que « les femmes effectuent des échographies mammaires tous les six mois et/ou une IRM annuelle afin de s’assurer qu’il n’y a pas de fuites ou de ruptures de la prothèse ou toute autre pathologie causée par ces implants », a poursuivi le Dr Atiyeh. « Si une femme désirerait se faire enlever les prothèses, son chirurgien, qui doit être membre de la LSPRAS, pourrait lui offrir gratuitement l’opération, a-t-il ajouté. La patiente devra toutefois payer les frais d’hospitalisation. En outre, si la femme désirerait se faire remplacer les prothèses ou en changer la taille, elle assumera la totalité du coût. »
Cette règle n’est toutefois pas valable si la femme avait été initialement opérée par un chirurgien qui n’est pas membre de la LSPRAS.
Pour plus d’informations, consulter le site Web de la LSPRAS à l’adresse www.lspras.com
Le nombre des femmes au Liban concernées par les implants mammaires défectueux de la société française Poly implant prothèse (PIP) est limité. Quelque 150 implants ont été vendus par l’agent de la société PIP au Liban et la liste des médecins les ayant utilisés a été communiquée au ministère de la Santé, afin qu’il prenne les mesures nécessaires. C’est ce qu’a...

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