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Liban - Enlèvement

Ahmad Zeidan libéré, ses ravisseurs ont « disparu » dans la nature

Le directeur de Liban Lait avait été enlevé par quatre hommes armés mercredi dernier. Sa libération se serait effectuée « à l’amiable, pour ne pas dire à la libanaise ».

Le chef du Parlement, Nabih Berry, s’entretenant avec Ahmad et Mohammad Zeidan. Photo Ali Fawaz

Quatre jours après son enlèvement, mercredi, dans la Békaa, à quelque 400 mètres du lieu de son travail, le directeur de Liban Lait, Ahmad Zeidan, a été libéré hier à l’aube, dans le village frontalier libano-syrien de Tfouail, par les services de renseignements de l’armée libanaise, accompagnés d’unités militaires déployées dans la région de la Békaa. Ses ravisseurs, les Libanais, Mohammad Fayad Ismaïl, Mohammad Morched Ismaïl, Hassan Tlaiss et le Syrien Abdallah Kurdi sont toujours en liberté, ayant disparu dans la nature comme par enchantement.
Dans un communiqué, le commandement de l’armée souligne que « suite à de nombreuses perquisitions effectuées dans le jurd de Baalbeck, des unités de l’armée ont réussi à libérer dimanche matin à 5h Ahmad Zeidan ». Selon le président du Parlement Nabih Berry, qui a joué, ainsi que le mouvement Amal, un rôle important dans la libération du directeur de Liban Lait, Ahmad Zeidan a été libéré « vers 2h ou 2h05 ». C’est ce que signale également le Premier ministre, Nagib Mikati, qui a écrit sur son compte Twitter que « l’armée l’a informé vers 2h15 » qu’Ahmad Zeidan a été libéré.
Dans son communiqué, le commandement de l’armée a précisé par ailleurs que « plusieurs personnes ont été arrêtées pour diverses accusations ». Elles avaient en leur possession « de la drogue, un dispositif d’écoute sophistiqué, des devises étrangères, ainsi que différentes sortes d’armes légères et de munitions ». « Les perquisitions se poursuivent pour arrêter tous ceux impliqués dans le kidnapping » d’Ahmad Zeidan, a affirmé l’institution militaire. Cependant, selon des sources sécuritaires, citées par la LBCI, des habitants de la région ont « réussi » à libérer Ahmad Zeidan avant d’en informer l’armée.
Quelques heures après sa libération, Ahmad Zeidan, accompagné de son frère Mohammad, ont été reçus par le chef du Parlement, Nabih Berry, qui a joué un rôle notable dans sa libération. Deux moutons ont été sacrifiés aux portes de Aïn el-Tiné en son honneur.

Pas de rançon,  selon Berry
« Aucune rançon n’a été payée. Le président Berry nous a demandé de ne pas aborder ce sujet », a déclaré Mohammad Zeidan, à l’issue de l’entretien avec M. Berry. Interrogé sur les blessures de son visage, Ahmad Zeidan a expliqué qu’il les a eues lors de sa libération. « Il faisait nuit et il y avait de la neige, a-t-il raconté. Je suis tombé à plusieurs reprises sur le visage. Et puis, les balles sifflaient au-dessus de ma tête. » En ce qui concerne les circonstances de son enlèvement, M. Zeidan a indiqué que mercredi matin, vers 10h30, « alors que je me dirigeais vers mon bureau, quatre hommes encagoulés ont intercepté ma voiture, ils m’ont mis à bord d’une jeep, m’ont bandé les yeux et ont demandé une rançon ».
Commentant le rapt, M. Berry a déclaré que « des tentatives sont menées pour donner à certains villages de la Békaa une réputation de criminalité. Or, ces villages regorgent de gens et de tribus honnêtes, mais certaines personnes nuisent à leur réputation ». Assurant qu’« aucune rançon n’a été payée », M. Berry a souligné qu’il avait demandé « aux frères Zeidan d’augmenter leurs investissements dans la Békaa ». « C’est la seule façon de faire face à ces situations », a-t-il ajouté. Et de préciser : « Nous avons coopéré avec l’armée libanaise. Nous ne sommes pas une légitimité autonome. Nous sommes une légitimité dirigée par l’État et les forces de sécurité accomplissent leur devoir. »
Et M. Berry de conclure en affirmant qu’il ne dispose jusqu’à présent de « preuves susceptibles de mener au gang principal ».
Quatre jours après son enlèvement, mercredi, dans la Békaa, à quelque 400 mètres du lieu de son travail, le directeur de Liban Lait, Ahmad Zeidan, a été libéré hier à l’aube, dans le village frontalier libano-syrien de Tfouail, par les services de renseignements de l’armée libanaise, accompagnés d’unités militaires déployées dans la région de la Békaa. Ses ravisseurs, les...
commentaires (3)

Les deux poids et deux mesures, suivis par tous nos chefs. Savez-vous qui sont ceux qui ont payé à la fin le prix de cette étrange histoire et libération ? Les deux pauvres moutons égorgés pour la célébration. Quelle barbare habitude ! Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

08 h 07, le 12 décembre 2011

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Commentaires (3)

  • Les deux poids et deux mesures, suivis par tous nos chefs. Savez-vous qui sont ceux qui ont payé à la fin le prix de cette étrange histoire et libération ? Les deux pauvres moutons égorgés pour la célébration. Quelle barbare habitude ! Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    08 h 07, le 12 décembre 2011

  • Mais non...pourquoi vous pensez qu'on se fout de notre gueule?En voilà une drôle d'idée!Au Liban,tout disparaît dans la nature,même le sens du ridicule...à propos,Fayez Karam est toujours en prison,n'est ce pas?C'est curieux...lui n' a pas cette faculté de disparaïtre comme çà,dans la nature...mais lui,il est chrétien,n'est ce pas? Il fallait pas le dire?Eh bien,je le dis quand même!

    GEDEON Christian

    04 h 43, le 12 décembre 2011

  • - - C'est une libération cousue de fils blancs ! Je constate que le libéré à été remercier Nabih Berri , au lieu d'aller remercier l'armée qui l'a libéré en prenant des risques !!! Chercher l'erreur ..

    JABBOUR André

    00 h 37, le 12 décembre 2011

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