Dans un communiqué, le commandement de l’armée souligne que « suite à de nombreuses perquisitions effectuées dans le jurd de Baalbeck, des unités de l’armée ont réussi à libérer dimanche matin à 5h Ahmad Zeidan ». Selon le président du Parlement Nabih Berry, qui a joué, ainsi que le mouvement Amal, un rôle important dans la libération du directeur de Liban Lait, Ahmad Zeidan a été libéré « vers 2h ou 2h05 ». C’est ce que signale également le Premier ministre, Nagib Mikati, qui a écrit sur son compte Twitter que « l’armée l’a informé vers 2h15 » qu’Ahmad Zeidan a été libéré.
Dans son communiqué, le commandement de l’armée a précisé par ailleurs que « plusieurs personnes ont été arrêtées pour diverses accusations ». Elles avaient en leur possession « de la drogue, un dispositif d’écoute sophistiqué, des devises étrangères, ainsi que différentes sortes d’armes légères et de munitions ». « Les perquisitions se poursuivent pour arrêter tous ceux impliqués dans le kidnapping » d’Ahmad Zeidan, a affirmé l’institution militaire. Cependant, selon des sources sécuritaires, citées par la LBCI, des habitants de la région ont « réussi » à libérer Ahmad Zeidan avant d’en informer l’armée.
Quelques heures après sa libération, Ahmad Zeidan, accompagné de son frère Mohammad, ont été reçus par le chef du Parlement, Nabih Berry, qui a joué un rôle notable dans sa libération. Deux moutons ont été sacrifiés aux portes de Aïn el-Tiné en son honneur.
Pas de rançon, selon Berry
« Aucune rançon n’a été payée. Le président Berry nous a demandé de ne pas aborder ce sujet », a déclaré Mohammad Zeidan, à l’issue de l’entretien avec M. Berry. Interrogé sur les blessures de son visage, Ahmad Zeidan a expliqué qu’il les a eues lors de sa libération. « Il faisait nuit et il y avait de la neige, a-t-il raconté. Je suis tombé à plusieurs reprises sur le visage. Et puis, les balles sifflaient au-dessus de ma tête. » En ce qui concerne les circonstances de son enlèvement, M. Zeidan a indiqué que mercredi matin, vers 10h30, « alors que je me dirigeais vers mon bureau, quatre hommes encagoulés ont intercepté ma voiture, ils m’ont mis à bord d’une jeep, m’ont bandé les yeux et ont demandé une rançon ».
Commentant le rapt, M. Berry a déclaré que « des tentatives sont menées pour donner à certains villages de la Békaa une réputation de criminalité. Or, ces villages regorgent de gens et de tribus honnêtes, mais certaines personnes nuisent à leur réputation ». Assurant qu’« aucune rançon n’a été payée », M. Berry a souligné qu’il avait demandé « aux frères Zeidan d’augmenter leurs investissements dans la Békaa ». « C’est la seule façon de faire face à ces situations », a-t-il ajouté. Et de préciser : « Nous avons coopéré avec l’armée libanaise. Nous ne sommes pas une légitimité autonome. Nous sommes une légitimité dirigée par l’État et les forces de sécurité accomplissent leur devoir. »
Et M. Berry de conclure en affirmant qu’il ne dispose jusqu’à présent de « preuves susceptibles de mener au gang principal ».
Les deux poids et deux mesures, suivis par tous nos chefs. Savez-vous qui sont ceux qui ont payé à la fin le prix de cette étrange histoire et libération ? Les deux pauvres moutons égorgés pour la célébration. Quelle barbare habitude ! Anastase Tsiris
08 h 07, le 12 décembre 2011