« Nous œuvrons pour rétablir la confiance des Libanais dans leur justice et celle des juges en eux-mêmes », a-t-il dit, révélant ainsi la grave crise vécue au sein du corps de la magistrature, miné par les ingérences politiques et la vénalité.
« Cette crise ne disparaîtra pas par la langue de bois, a affirmé M. Cortbawi, même ceux qui tiennent ce genre de discours n’y croient pas. Nous coopérons à fond avec le Conseil supérieur de la magistrature et l’inspection judiciaire, et le courage moral nous commande de reconnaître l’existence d’une crise de confiance. »
« Je n’entrerai pas dans les détails », a dit le ministre, qui a souhaité que les obstacles auxquels se heurte la justice soient discutés à huis clos.
Pour M. Cortbawi, « l’heure des comptes a sonné (...) L’inspection judiciaire n’est pas une institution de pure forme, que je sache ; j’ai demandé à ses membres de passer à l’action et d’exercer leur autorité sur les juges et les fonctionnaires. S’il n’y a pas une véritable inspection judiciaire, nous ne pourrons rien faire », a insisté le ministre de la Justice.
Sur un autre plan, M. Cortbawi a annoncé que le Conseil supérieur de la magistrature aura « bientôt » un nouveau président et que le résultat du concours pour la nomination de nouveaux greffiers et auxiliaires de justice pourrait être annoncé à l’issue du prochain Conseil des ministres.
Enfin, M. Cortbawi s’est prononcé en faveur d’une augmentation des heures de travail des magistrats.
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