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Liban

Île-de-France-Beyrouth : un partenariat plus fort pour penser la ville de demain


La région Île-de-France et la municipalité de Beyrouth ont affirmé leur volonté de renforcer la coopération entre leurs deux pays. Sur la table des dossiers à l’étude, deux chantiers d’envergure : le transport et l’environnement.
Moins d’embouteillages et de klaxons nerveux grâce à des couloirs de bus et des tramways silencieux. Des Beyrouthins qui laissent leur voiture au garage pour emprunter les transports en commun. Une sieste à l’ombre d’un arbre dans les allées du « Parc central », immense jardin public en centre-ville. Dans les têtes et sur le papier, le visage du nouveau Beyrouth prend de la consistance. S’il avoue qu’il faudra « du temps et du courage », Jean-Paul Huchon l’assure, « le calendrier est en route ».
Hier, le président de la région Île-de-France, accompagné d’une délégation d’élus franciliens, a cosigné avec le président de la municipalité de Beyrouth, Bilal Hamad, un pacte d’engagement réciproque pour renforcer la coopération entre les deux pays. Un partenariat de douze années auquel les deux élus ont symboliquement donné « une nouvelle naissance ».
Sur les bureaux, quatre dossiers majeurs sont à l’étude. En haut de la pile, celui du transport est de loin le plus épais et le plus ambitieux. Car tout est à inventer. Les couloirs de bus, les rails de tramways, les habitudes. « Nous voulons apporter notre expertise pour aider la ville à se doter de sites propres, explique Jean-Paul Huchon. Nous pensons faire revivre le tramway et infléchir l’usage de la voiture. Il faudrait également dépasser le cadre du centre-ville et se diriger vers un Grand Beyrouth comme nous sommes allés vers un Grand Paris. Mais évidemment, il faudra du courage, ça ne va pas se faire d’un coup. »
De la persévérance, il en faudra aussi pour s’attaquer au second gros dossier du partenariat : l’environnement. Après le succès de la réhabilitation du Bois des Pins, la municipalité de Beyrouth et la région Île-de-France veulent aller plus loin et créer un « Central Parc beyrouthin ». Situé sur les terrains inexploités de l’hippodrome, le futur jardin public se déploiera comme un poumon vert au milieu de la capitale, agrémenté d’installations touristiques, d’aires de jeux et de jardins protégés. Jean-Paul Huchon y met un point d’honneur : « Il faut que cet endroit reste un espace vert à disposition du grand public. » L’étude du terrain, financée par la région Île-de-France, pourrait prendre entre 6 mois et un an, avant que la moindre pelleteuse ne donne le coup d’envoi des travaux.
Les deux autres volets du partenariat concernent la culture et la prévention des risques sismiques. Hier, la quatrième d’un projet de réseau de onze bibliothèques a été inaugurée. Pour « apporter la lecture et la culture dans les quartiers », a précisé Jean-Paul Huchon.
Dans un pays où « il n’y a pas de culture du service public », impossible de transposer à l’identique les projets d’aménagement à la française. Bilal Hamad l’avoue, le secteur public est à la traîne au Liban. « La bureaucratie est impressionnante et les procédures beaucoup plus longues. Il faut réunir beaucoup de signatures, impliquer plusieurs ministères. On est moins productifs que dans le secteur privé. Il nous faudra faire preuve de patience. »
La région Île-de-France et la municipalité de Beyrouth ont affirmé leur volonté de renforcer la coopération entre leurs deux pays. Sur la table des dossiers à l’étude, deux chantiers d’envergure : le transport et l’environnement.Moins d’embouteillages et de klaxons nerveux grâce à des couloirs de bus et des tramways silencieux. Des Beyrouthins qui laissent leur voiture au...

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