C’est dans cet objectif qu’elle a pris part, la semaine dernière, à la table ronde organisée par le New Forum 2011 ayant pour thème « Différentes sensibilités, différents résultats ». Ce débat, animé par Cindi Leive, rédactrice en chef de Glamour avec la participation de Cécilia Attias, Bethe Brooke, vice-présidente de Global, Ernst & Young, Luis Alberto Moreno, président de Inter Development Bank, et Laetitia Pichot de Cayeux, PDG et Portfolio Manager de Ajna Partners, a couvert tous les aspects d’un dialogue pour une action en faveur de la femme.
C’est dans ce contexte aussi que Cécilia Attias a reçu, il y a trois ans, le « prix français » du MENA Cristal of Honor Award for Best Social Responsibility Project, à l’occasion des MENA Awards qui ont eu lieu à Faraya Mzaar, au Liban. « L’Orient-Le Jour a fait le plus joli article lorsque je me suis rendue pour la première fois au Liban pour recevoir ce prix », signale-t-elle lors d’une interview accordée la semaine dernière à New York. Le pays du Cèdre « m’est apparu tel que je l’avais imaginé ! Je suis tombée sous son charme et me suis sentie aussitôt très proche des Libanais », poursuit-elle.
Cécilia Attias avoue « sa tendresse toute particulière pour le Liban et pour le peuple libanais qui est remarquable et profondément gentil ». Elle compte de « nombreux amis libanais qui vivent ici aux États-Unis ». Sa fondation a « reçu de nombreuses demandes d’aide de Libanais dans leur problématique » qu’elle a essayé d’aider.
Toujours à l’écoute des autres
Toujours à l’écoute, l’ex-Première dame de France exprime son penchant naturel pour « aider les autres » car elle l’a toujours fait. N’a-t-elle pas apporté sa précieuse contribution lorsque son mari, Nicolas Sarkozy, était ministre de l’Intérieur en « s’intéressant à la cybercriminalité et en aidant les femmes battues à construire des péniches pour avoir un endroit ou aller » ? Elle a aussi joué un rôle fondamental, en 2007, lors des négociations menées par l’Union européenne pour la libération des infirmières bulgares. « Mon objectif est d’aider les femmes dans le monde face à la discrimination, la violence, le trafic humain et les abus à leur encontre », répète-t-elle inlassablement. Pourquoi les femmes ? « Parce que l’inégalité salariale entre hommes et femmes, la violence sous toutes ses formes à leur égard persistent encore. Elles devraient avoir les mêmes droits que les hommes », assène-t-elle. Après tout, « la femme doit travailler sur plusieurs fronts. Elle est à la fois épouse, mère et femme. Elle n’est complète que dans ces trois facettes de sa vie. Elle a besoin qu’on reste à l’écoute et qu’on lui tende la main », ajoute-t-elle. La tâche semble chargée d’écueils. « Tout le monde connaît cette problématique. Mais pour cette session, les PDG n’étaient pas intéressés à se pencher sur la question de savoir comment aider les femmes à arriver à des postes importants. »
La générosité des Américains
La Cecilia Attias Foundation for Women compte un bureau à New York avec une vingtaine de personnes, des centrales à Paris, à Dubaï et à Johannesburg, en Afrique du Sud. Une nouvelle antenne sera bientôt créée en Asie. La fondation reçoit des financements de compagnies privées et d’aides d’entreprises diverses, et aussi des donations via l’Internet. Un gala de collecte de fonds a été organisé l’année dernière à New York et un autre est prévu cette année. « Les sommes que nous recevons peuvent aller de 10 dollars à des sommes plus importantes. Je suis frappée par la générosité des Américains », constate-t-elle. Loin de baisser les bras, la présidente de la fondation fait un constat réaliste. Va-t-on réussir à inverser le processus ? « Notre apport est comme une goutte d’eau dans l’océan », déplore-t-elle candidement.
Avec toute cette énergie à dépenser, s’attelle-t-elle à un nouveau roman autobiographique prévu en 2012, comme l’a annoncé la presse française ? Elle dément totalement, préférant se concentrer sur son objectif. « Créer cette fondation est l’aboutissement de toutes ces années de travail, et il était plus facile de la réaliser aux États-Unis. C’est une institution qui parle des femmes dans leur totalité. » Après tout, comme le clamerait Hillary Clinton, « tous les droits de la femme sont des droits humains »...
commentaires (2)
Rares sont les femmes qui comme elle,renonceraient aux honneurs, au pouvoir...pour aller si spontanément jusqu'au bout de leurs reves...C'est une femme integre, incorruptible dans tous les sens du terme.
Carine Fares
01 h 00, le 09 juillet 2011