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Liban

Assad : « L’acte d’accusation peut conduire à la destruction du Liban »

« Il est actuellement question de l'acte d'accusation (que le Tribunal spécial pour le Liban doit publier) au Liban comme s'il concernait un crime normal, alors qu'il s'agit d'un crime national et, dans un pays divisé au plan confessionnel comme le Liban, il causera le chaos et la destruction pour tous, et pourrait détruire un pays. » C'est ce qu'a affirmé le président syrien Bachar el-Assad dans le cadre d'un entretien en deux volets au quotidien al-Hayat, dont la première partie paraît aujourd'hui.
« Le Premier ministre Saad Hariri est tout à fait l'homme qu'il faut actuellement pour cette période difficile. Il est le seul capable d'aller au-delà de la situation actuelle au Liban », a indiqué le président Assad, avant de démentir « tout problème ou tout affadissement » dans les relations avec M. Hariri. « Le courant passe entre nous deux », a-t-il précisé, soulignant que « les portes de Damas lui sont ouvertes ».
Le chef de l'État syrien a indiqué que pendant ses audiences avec les forces politiques libanaises durant les dernières semaines à Damas, il n'avait pas été question de changement de gouvernement. Appelant au dialogue comme mode de résolution des conflits, Bachar el-Assad a indiqué que le TSL est une affaire purement libanaise et que la Syrie ne possède aucune information concernant la date de publication de l'acte d'accusation.
Le président Assad s'est également félicité de ses relations avec le général Michel Aoun et avec le chef du Rassemblement démocratique, Walid Joumblatt, « qui est redevenu le Walid que nous connaissons depuis toujours ».
Concernant enfin les relations syro-saoudiennes, Bachar el-Assad a mis en exergue leur solidité et « la force du lien qui l'unit au souverain saoudien, lequel constitue une garantie pour ces relations et contribue à leur consolidation ».
Sur un autre plan, le président syrien a reçu hier l'ancien Premier ministre Omar Karamé et son fils Fayçal. L'entretien a porté, selon le bureau de presse de M. Karamé, sur « des questions relatives au Liban et aux efforts entrepris pour lui éviter tout danger ». Durant la rencontre, « le président Assad a insisté sur le fait que la Syrie déploie tous ses efforts pour entretenir le calme au Liban et faire régner la logique du dialogue ». Il a également été question « des efforts d'Israël et de ses alliés pour susciter la discorde entre sunnites et chiites, et la nécessité de faire tout ce qu'il faut pour déjouer ce complot ». Il a également insisté sur « la solidité de la relation entre Damas et Riyad, qui contribue au calme et au dialogue au Liban », estimant que « certains tentent d'impliquer la Syrie dans tout ce qui se produit au Liban, mais la Syrie est déterminée à montrer qu'elle ne s'ingère pas ni ne s'ingèrera dans les détails de la vie politique libanaise, et qu'elle est avec tout ce sur quoi les Libanais s'entendent ».
M. Karamé et son fils se sont par ailleurs entretenus avec le vice-président syrien Farouk el-Chareh.
« Il est actuellement question de l'acte d'accusation (que le Tribunal spécial pour le Liban doit publier) au Liban comme s'il concernait un crime normal, alors qu'il s'agit d'un crime national et, dans un pays divisé au plan confessionnel comme le Liban, il causera le chaos et la destruction pour tous, et pourrait détruire un pays. » C'est ce qu'a...

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