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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

L’arsenal du Hezbollah, une aubaine pour Israël

La promesse formulée par le président français, Nicolas Sarkozy, à son homologue libanais, Michel Sleiman, durant leur réunion de travail samedi dernier à l'Élysée, d'entreprendre des contacts avec Israël pour l'empêcher de lancer une nouvelle opération militaire contre le Liban est, en soi, une bonne chose.
Ce qui est à redouter cependant est la réponse israélienne qui risque d'être négative, Tel-Aviv pouvant arguer de l'accroissement de l'arsenal du Hezbollah, pour continuer à justifier ses menaces contre le Liban. Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, n'arrête pas de souligner que la formation chiite a plus de quarante mille missiles, sur base de données fournies par un observatoire dépendant des services israéliens de renseignements dont la mission est de recueillir des informations sur les armes livrées au Hezbollah. Du moins, telle est la teneur des informations en provenance d'Europe et fournies à un haut responsable gouvernemental.
Selon les mêmes informations, l'État hébreu souhaiterait des garanties selon lesquelles le parti de Dieu n'utilisera pas ses roquettes contre lui, surtout si Israël attaque les installations nucléaires iraniennes. De sources ministérielles, on estime que telle sera la réponse des responsables israéliens au président français au cas où il leur demanderait de ne pas attaquer le Liban. On pense aussi que la démarche de M. Sarkozy ne peut être couronnée de succès que si le président français établit parallèlement des contacts avec l'Iran pour s'assurer que le front du Liban-Sud ne s'embrasera pas de nouveau. Une telle éventualité est bien sûr à exclure étant donné la fermeté de la position française à l'égard du dossier nucléaire iranien.
Tout cela ne veut sûrement pas dire qu'une nouvelle guerre israélienne contre le Liban est imminente. Elle est cependant à craindre si l'État hébreu décide de frapper les installations nucléaires iraniennes, sans tenir compte de la riposte de Téhéran qui risque d'embraser la région au risque de menacer la sécurité internationale. Mais une aventure israélienne de ce genre est à exclure dans un proche avenir, voire à moyen terme, dans la mesure où le Conseil de sécurité s'apprête à examiner à la mi-
janvier une série de sanctions contre l'Iran proposées par Washington, après concertations avec les États amis et alliés.
Selon les mêmes sources ministérielles, au plan local, les forces actives et les partis libanais ont un important rôle à jouer pour tenir le Liban à l'abri d'une nouvelle frappe israélienne. Ils doivent barrer la voie à tout élément qu'Israël pourrait prendre pour prétexte afin d'attaquer le Liban, sachant qu'une nouvelle opération militaire israélienne contre le pays serait plus étendue que celle de 2006, dans la mesure où l'État hébreu a menacé d'attaquer des bâtiments officiels, des casernes ainsi que des installations vitales.
La promesse formulée par le président français, Nicolas Sarkozy, à son homologue libanais, Michel Sleiman, durant leur réunion de travail samedi dernier à l'Élysée, d'entreprendre des contacts avec Israël pour l'empêcher de lancer une nouvelle opération militaire contre le Liban est, en soi, une bonne chose.Ce qui est...

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