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Liban

Les pluies diluviennes inondent, encore une fois, routes, habitations et boutiques

La pluie était annoncée depuis plusieurs jours, ce n'est pas la première de la saison, et pourtant rien n'y fait : elle prend toujours les Libanais par surprise. Baignant dans une mer d'indifférence officielle, l'eau s'infiltre dans les maisons, dans les boutiques, elle inonde des routes, cause des accidents et des embouteillages... bref, les mêmes scènes sans cesse recommencées.
On aurait cru que le temps apporterait quelques progrès, que les nouvelles routes et autoroutes échapperaient à ce triste sort, mais il s'avère que ce n'est pas le cas. La bretelle qui relie l'autoroute de Bourj Hammoud et Hazmieh, pourtant neuve, était complètement inondée hier à l'une de ses bifurcations, obligeant les automobilistes à emprunter leur extrême gauche.
La veille, les malheureux automobilistes qui ont emprunté l'autoroute de Dbayé vers Jounieh, même tard dans la nuit, ont été pris dans un embouteillage inextricable, avant de tomber, à la sortie du tunnel de Nahr el-Kalb, sur une très mauvaise surprise : une énorme flaque d'eau qu'il était impossible d'éviter. Les routes sous le tunnel étaient en plus mauvais état. Cette situation peu confortable a causé un carambolage à la sortie du tunnel, et plusieurs véhicules sont tombés en panne au milieu de la flaque. L'inondation a même provoqué un éboulement de terrain, et la route était jonchée d'amoncellements de terre.
Hier encore, l'autoroute côtière était extrêmement embouteillée, et de nombreux accidents de la circulation ont été observés. La vitesse, le dérapage, les pannes subites sont autant de causes d'accidents sur les routes inondées.
On aurait pu penser que rester au chaud chez soi serait moins risqué. Ce n'était pas le cas pour tout le monde... À Zouk Mikael, de nombreuses habitations ont été inondées en raison de canalisations bouchées, et d'une eau de pluie trop abondante. Les habitants ont dû vider leurs appartements où tous les meubles et tous leurs biens étaient trempés. Ils ont assuré avoir consulté les autorités à plusieurs reprises et n'avoir perçu qu'indifférence de leur part. Des caméras de télévision ont filmé des ouvriers municipaux en train de déboucher des canalisations... après la catastrophe !
Les dégâts se sont étendus à toutes les régions. La ville de Tyr et ses environs se sont transformés en marécages durant le week-end. Les eaux usées, provenant de canalisations sursaturées, se sont déversées sur les routes pour aggraver la situation. Des panneaux publicitaires ont été arrachés le long de la route côtière. Des champs agricoles ont été immergés, et des récoltes perdues. Sans compter la destruction de nombreux poteaux électriques, ce qui a contribué à aggraver la crise de l'alimentation en électricité. Le port a dû suspendre toutes ses activités, et les bateaux de pêche sont restés à quai.
Non loin de là, à Nabatiyeh, la tempête a provoqué un incendie dans une pharmacie au village de Harouf, où un court-circuit s'était produit. La pharmacie, appartenant à Mahmoud Sleimane, a été complètement ravagée par les flammes.
Par ailleurs, sous l'effet des vents violents, un citoyen dénommé Ibrahim al-Karchat est tombé du haut d'une échelle, alors qu'il travaillait au Sérail de Nabatiyé. Il a été blessé et transporté à l'hôpital gouvernemental de Nabatiyé. Dans la même région, un accident au cours duquel une voiture s'est renversée sur la route de Mayfadoun a fait deux blessés.
La pluie était annoncée depuis plusieurs jours, ce n'est pas la première de la saison, et pourtant rien n'y fait : elle prend toujours les Libanais par surprise. Baignant dans une mer d'indifférence officielle, l'eau s'infiltre dans les maisons, dans les boutiques, elle inonde des routes, cause des accidents et des embouteillages... bref, les mêmes...

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