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Lifestyle - Une Libanaise à Paris

Zoom sur la jeune photographie libanaise au Festival Photomed

Photo Mazen Jannoun

Cette année, le Liban est le pays invité d’honneur du Festival international de photographie Photomed*. Jean Luc Monterosso, directeur de la Maison européenne de la photographie et directeur artistique du festival, a nommé le photographe franco-libanais Tony el-Hage commissaire de l’expression libanaise. Notre compatriote a fait le choix de mettre en avant la scène actuelle de la photographie libanaise. La nouvelle génération sera donc aux côtés d’artistes bien connus comme Gabriele Basilico, Nino Migliori et Fouad el-Khoury. Certains viennent du reportage documentaire, comme Mazen Jannoun et Ghadi Smat. Tony el-Hage insiste sur le fait qu’il s’agit de photographes professionnels à part entière.
Les études valorisent le métier et Tony se réjouit de voir aujourd’hui des cours de photographie offerts dans les facultés libanaises.
Il a sélectionné sept photographes libanais dont quatre femmes : « Je n’ai pas pu tenir la parité, mais, pour une fois, c’est dans l’autre sens. » Tony el-Hage est photographe depuis 32 ans, il est reconnu pour son travail, et son but principal est de mettre la photographie libanaise sur l’échelle internationale. Dans la conversation, il fait judicieusement le lien avec la mode : aujourd’hui le Liban a une place entière dans l’industrie de la mode. « Un jeune couturier libanais qui n’est pas connu sera tout de suite pris au sérieux parce qu’il vient de ce pays où la mode existe avec sa culture et ses métiers », fait remarquer le photographe. Il aimerait donc la même reconnaissance pour les photographes libanais. Ce qui marque chez Tony el-Hage, c’est sa vision réaliste de la photographie. Le métier est certes très développé, avec de grands studios de production au Liban, mais, selon lui, il faudrait que les photographes puissent continuer à dire « je suis photographe et je vis de la photographie ». Aujourd’hui, chacun peut jouer au grand photographe avec son smartphone, grâce aux filtres et sans avoir aucune connaissance particulière en matière de photographie. Là où certains voient une menace pour le photojournalisme, Tony el-Hage ne retient que le côté positif : « Avec une communauté de millions de passionnés de photo », avant d’ajouter que « cela devrait plutôt inciter les photographes à vraiment penser leur métier, à travailler leurs photos ». Y a-t-il une différence entre enregistrer une photo et faire une photo ? « Les photos prises par tout le monde sont un témoignage, l’enregistrement d’un moment, tandis qu’un photographe, prend la photo, compose la photo et s’exprime par sa photo. » Les jeunes photographes sélectionnés Joanna Andraos, Émile Issa, Mazen Jannoun, Ghadi Smat, Caroline Tabet, Tanya Traboulsi et Lara Zankoul ont sûrement l’œil averti d’un capteur de vie.

*Photomed 2013, du 23 mai au 16 juin, à Sanary-sur-Mer
Cette année, le Liban est le pays invité d’honneur du Festival international de photographie Photomed*. Jean Luc Monterosso, directeur de la Maison européenne de la photographie et directeur artistique du festival, a nommé le photographe franco-libanais Tony el-Hage commissaire de l’expression libanaise. Notre compatriote a fait le choix de mettre en avant la scène actuelle de la...

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