Le choeur de la confrérie d'Ibn Alwan viendra psalmodier les chants mystiques soufis du Yémen.
Le National Folk Arts Group, une troupe imposante d'une vingtaine de percussionnistes et chanteurs venue des Émirats arabes unis, interprétera les chants sous-tendus par les rythmes des tars, tambours sur peau. Cette musique, originellement réservée au mawled, le jour anniversaire de la naissance du prophète Muhamad, s'est répandue à d'autres fêtes.
Toutes ces expressions musicales souvent associées à des danses, pluriséculaires, sont intimement liées à une pratique religieuse.
D'autres, qui figurent à l'affiche du Festival de l'Imaginaire, se sont développées autour d'un métier, comme les chants des pêcheurs de perles, qui s'expriment sur un lit de percussions et de cordes d'oud (le luth arabe). Ces chants ont survécu à la pratique du métier, qui a disparu.
D'autres encore sont des "musiques de terroir", que révèle chaque année le festival, tel cette année le son arribeno, répandu dans les campagnes des hauts plateaux du Guanajuato, du Queretarro et de San Luis au Mexique.
Loin d'être fermé sur lui-même, le son arribeno, une musique rurale pour chanteurs, guitares, violons et danseurs, peut parfois revêtir un aspect très contemporain: Guillermo Velasquez, qui en sera l'ambassadeur ce week-end en ouverture du festival, intègre du rap dans une de ses chansons.
Car la Maison des cultures du monde, organisatrice du festival, défend l'idée que ces musiques, si elles sont parfois menacées de disparition, ne sont pas "muséifiées" mais dans le vivant, comme celle des danseurs indiens wayapi de Guyane, qui s'accompagnent du souffle collectif d'instruments à vent.
Le Tsugaru Shamisen, propre à la région de Tsugaru dans le nord de l'île de Honshu, est une musique raffinée. Le shamisen, un luth d'origine chinoise introduit au Japon au XVIe siècle, en est l'instrument emblématique.
Le Festival de l'Imaginaire propose aussi du théâtre traditionnel avec la Compagnie Mansaku no Kai Kyôgen, qui donnera une création d'après "La Comédie des erreurs" de Shakespeare: le kyôgen, qui servait d'intermède au théâtre nô, plus spartiate, est devenu un genre à part entière au Japon.
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