L’ancien ministre, Michel Samaha, accusé de planifier des assassinats et des attentats au Liban en collaboration avec de hauts responsables militaires syriens, a été interrogé lundi par la justice militaire.
L’interrogatoire, mené par le premier juge d’instruction militaire Riad Abou Ghida, s’est déroulé en présence des avocat de l’accusé Youssef Finianos et Malek el-Sayyed.
La date de la prochaine séance n’a pas été fixée.
Les avocats de la défense ont indiqué à la presse à l’issue de l’interrogatoire que "l’enquête se déroule bien et si elle se poursuit de cette façon nous nous attendons à la libération prochaine de Michel Samaha".
Me Sayyed a par ailleurs appelé les médias à prendre avec précaution les fuites concernant l’enquête dont fait l’objet l’ancien ministre. "Ces fuites peuvent porter préjudice à tout le dossier", a-t-il dit.
La télévision al-Manar, organe du Hezbollah, a indiqué pour sa part que les avocats de la défense avaient porté plainte contre le directeur des Forces de sécurité intérieure (FSI) et le chef des renseignements de ce service de sécurité, respectivement Achraf Rifi et Wissam Hassan, pour avoir permis la fuite d’informations concernant l’enquête.
M. Samaha a été arrêté manu militari et au saut du lit, jeudi dernier à son domicile dans le Metn par les services de renseignements des FSI. Cette arrestation musclée avait provoqué une levée de boucliers de personnalités libanaises proches du régime syrien. Quelques heures plus tard, des informations avaient commencé à circuler dans les médias sur les motifs de l'arrestation et les faits reprochés à l'ancien ministre.
Commentant l'affaire Samaha, le chef du parti Kataëb, Amine Gemayel, a mis en garde lundi contre toute ingérence dans la justice. "Nous mettons en garde contre toute ingérence dans les affaires de la justice pour faire pression sur le cours de l’enquête avec M. Samaha", a déclaré M. Gemayel, lors d’une conférence de presse. "Nous lutterons par tous les moyens contre toute tentative de politiser cette affaire et dénaturer les faits", a ajouté l’ancien président.
"L’action qui a été menée par le service de renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI) est aussi importante que le retrait syrien du Liban, a-t-il dit. Nous félicitions aussi les autorités judiciaires pour avoir délivré des mandats d’arrêt contre des personnalités syriennes".
M. Gemayel a souligné par ailleurs qu’il "n’y a aucune différence entre un agent complotant avec un pays ami contre le Liban et un autre travaillant pour le compte de l’ennemi. Les accords sécuritaires avec la Syrie devraient être abrogés immédiatement, parce qu’ils menacent le Liban".
Il a par ailleurs appelé au déploiement d’une force internationale à la frontière libano-syrienne.
Le commissaire adjoint du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sami Sader, a engagé samedi des poursuites contre M. Samaha, contre le chef des services de renseignements pour la Sûreté de l’État en Syrie, le général Ali Mamlouk, et contre un colonel syrien connu sous le nom de Adnane. Tous trois sont accusés de "constitution d’une bande armée en vue de commettre des crimes contre les personnes et les biens et porter atteinte au prestige de l’État et à son autorité ainsi qu’à ses institutions civiles et militaires dans l’objectif de provoquer des affrontements confessionnels par le biais d’actes terroristes commis à l’aide de charges explosives apprêtées par Mamlouk et Adnane".
Lire aussi
Plus rien – ou presque – ne rattache Joumblatt à la majorité
Pétition pour réclamer l’expulsion de « l’ambassadeur du régime Assad » au Liban
L’interrogatoire, mené par le premier juge d’instruction militaire Riad Abou Ghida, s’est déroulé en présence des avocat de l’accusé Youssef Finianos et Malek...
commentaires (4)
Étudiez ! dessinez ! tricotez ! façonnez ! complotez ! le nouveau Shirwal ne portera qu'un nom, comme d'habitude : COMPLOT SIONISTE ! Et...vous portez ce Shirwal SIONISTE, depuis belle lurette, pour vous cacher et vous protéger.
SAKR LEBNAN
06 h 41, le 14 août 2012