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À La Une - Exécutif

Électricité : un seul bateau pour Bassil, des usines pour Mikati...

C’est une séance marathon de six heures que le Conseil des ministres a tenue hier afin d’avaliser le compromis sur le dossier de l’électricité.

Les décisions sur l’électricité en seraient-elles la cause? Sleiman et Mikati, très détendus, mais pas le ministre Safadi qui semble faire grise mine, en Conseil des ministres hier. Photo Ibrahim Tawil

C’est, comme prévu, un compromis « à la libanaise » qui a été avalisé tard dans la soirée d’hier par le Conseil des ministres pour mettre un terme aux tiraillements au sein même de l’exécutif au sujet du dossier de l’électricité. Parallèlement, trois nominations ont été approuvées au niveau de la Fonction publique et de la présidence du Conseil. M. Antoine Gebran a ainsi été nommé chef du service des fonctionnaires à la Fonction publique ; Mme Nathalie Yared a été désignée chef du service des études et de l’orientation à la Fonction publique ; et Mme Mona Awwad a été nommée directrice générale, chef du service des affaires ministérielles à la direction générale de la présidence du Conseil.

 

Mais c’est surtout la question épineuse et problématique du redressement du secteur de l’électricité qui a occupé une bonne place dans les débats au cours de la séance marathon de plus de six heures qui s’est tenue au palais de Baabda jusqu’à une heure tardive de la nuit, sous la présidence du chef de l’État, Michel Sleiman. Ce dossier étant le 71e point inscrit à l’ordre du jour de la réunion, le ministre de l’Énergie, Gebran Bassil, a demandé au début de la réunion qu’il soit débattu en priorité, avant les autres sujets de l’ordre du jour. Le président Sleiman a toutefois rejeté cette requête, soulignant qu’il fallait s’en tenir à l’ordre du jour établi à l’avance.

 

Le dossier a donc été discuté tard en soirée. Le gouvernement devait trancher entre la proposition du Premier ministre Nagib Mikati et le projet prôné depuis plusieurs semaines par M. Bassil. M. Mikati contestait, d’abord, l’adjudication défendue par le ministre de l’Énergie portant sur la location pour une durée de cinq ans de deux bateaux producteurs d’électricité. Le Premier ministre soulignait que cette adjudication était entachée de failles et qu’il ne pouvait donc l’avaliser. Parallèlement, M. Mikati soutenait qu’il était plus rentable pour l’État de construire une nouvelle usine de production d’électricité, précisant qu’une offre, présentée par la société General Motors, avait été avancée pour une capacité de 500 Mégawats. Quant à M. Bassil, il insistait pour la location de deux bateaux producteurs de courant sur une période de cinq ans, soulignant que l’adjudication sur ce plan avait été faite et qu’il fallait donc aller de l’avant dans l’exécution du projet.

 

C’est en définitive une solution médiane qui a été approuvée par le Conseil des ministres : un seul bateau producteur d’électricité (et non deux) serait loué pour une période de deux ans uniquement (au lieu de cinq), renouvelable pour une seule année. Le Premier ministre a posé comme condition pour donner son accord que la capacité de production du projet de location de bateaux soit réduite de 360 MW à 270 MW, et que le prix soit renégocié à la baisse, de 870 millions de dollars (sur 5 ans) à moins de 400 millions de dollars, ou à défaut qu’une nouvelle adjudication soit organisée. Cette location, réduite donc à des dimensions plus modestes, devra, par ailleurs, être accompagnée, de manière concomitante, de la mise en chantier du projet de construction de nouvelles centrales d’une capacité de 1500 MW, comme le proposait M. Mikati, le secteur privé devant être associé à ces nouvelles usines.

Ce compromis, note-t-on, a été contesté par les ministres du PSP.

 

Les autres résolutions

Parallèlement à ce dossier, plusieurs décisions et mesures importantes ont été approuvées à l’issue de la séance marathon, dont notamment : quatre projets de loi portant sur la clôture de comptes pour les années 2006 à 2010 ; le projet de loi sur la mise en service de voitures fonctionnant au mazout et au gaz ; organisation d’une adjudication pour l’achat de 250 autobus de transport en commun ; l’amendement du cadre et de l’échelle des salaires des fonctionnaires des institutions publiques en charge de la gestion des hôpitaux publics; l’octroi pour les exportations industrielles d’une exemption de 50 % de la taxe sur le revenu ; le renouvellement des accords portant sur l’aide aux handicapés pour l’année 2012; le versement des aides aux associations civiles et religieuses; la nomination de Chakib Dweik au poste d’inspecteur général pédagogique ; quatre projets de décret portant sur la formation et l’organisation du Conseil national de l’environnement et sur l’impact environnemental des projets du secteur public.

 

La prochaine réunion du Conseil des ministres a été fixée au 3 avril prochain.

 

C’est, comme prévu, un compromis « à la libanaise » qui a été avalisé tard dans la soirée d’hier par le Conseil des ministres pour mettre un terme aux tiraillements au sein même de l’exécutif au sujet du dossier de l’électricité. Parallèlement, trois nominations ont été approuvées au niveau de la Fonction publique et de la présidence du Conseil. M. Antoine Gebran a ainsi...

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