La police de Rio arrête un homme d’origine libanaise soupçonné de liens avec le terrorisme

À huit jours de l'ouverture des Jeux olympiques, la police fédérale de Rio a arrêté un Brésilien de 28 ans d'origine libanaise, Chaer Kalaoun, soupçonné d'avoir des liens avec le groupe État islamique dont il faisait l'apologie sur les réseaux sociaux.
« Il a été conduit cette nuit (hier) dans la prison d'Ary Franco à Rio et a été arrêté pour avoir posté des commentaires sur l'État islamique, mais il n'y a rien de concret », s'est limité à dire hier son avocat, Edison Ferreira, à l'AFP.
« Chaer Kalaoun a été arrêté hier soir (mercredi) chez lui à Nova Iguaçu », dans la banlieue nord de la ville, avait confirmé peu auparavant un responsable de la surintendance de la PF de Rio.
La détention de Kalaoun a été décrétée par la justice fédérale, sur la base de la loi antiterroriste. « Le mandat d'arrêt a été émis par le 8e tribunal criminel de Rio, mais l'affaire est sous le secret de l'instruction », a déclaré à l'AFP le service de presse de la justice fédérale.
L'avocat a précisé à la chaîne de TV Globo News « qu'il n'y avait pas d'accusation définie. Seulement des suppositions qu'il aurait posté des choses sur Facebook à propos de l'État islamique, mais il n'a aucun lien avec l'EI. Il ne lui a pas prêté allégeance ; donc, il n'est pas en train de recruter, d'amener des personnes, de collaborer, ni d'encourager les projets de l'EI ».
Selon lui, son client est musulman et a vécu au Liban dans son adolescence. Il travaille dans les affaires de la famille qui a des boutiques dans le quartier populaire Saara, au centre de Rio, célèbre pour sa cohabitation pacifique entre commerçants juifs et arabes.
Selon la presse brésilienne, la PF soupçonnerait M. Kalaoun de recruter des gens au Brésil. Les quotidiens Folha et Estado de São Paulo indiquent que M. Kalaoun s'était rendu au Liban en 2013 et qu'en 2014, pendant le Mondial de football, il avait été arrêté pour port d'armes illégal. Le procès est encore en cours.