C'est un sentiment étrange et douloureux que nous laisse le spectacle de la France et de l'Allemagne prises sous les feux roulants de l'atroce et criminel délire islamiste. On entend même des Libanais soupirer : « Finalement, on se sent plus en sécurité chez nous. » Ce n'était jamais arrivé, qu'un Libanais se sente en sécurité au Liban. Évidemment, cela ne veut pas dire que le Liban est soudain devenu un pays sûr. On n'ose même pas se demander sans toucher discrètement le pied de la chaise, le dessous de la table, une latte de parquet et même sa propre tête : pourquoi ? Pourquoi le Liban est-il relativement épargné par cette sauvagerie terroriste dont il a longtemps été habitué à subir le premier les accès de vapeurs? Certes, les forces de l'ordre locales font du bon travail, de même que les forces occultes. Mais aussi héroïques que puissent être nos gendarmes et nos militaires, nous savons que les moyens dont ils disposent sont ridiculement congrus. Il n'y a qu'à constater, par exemple, le désordre effarant qui règne dans les bureaux de la Direction générale de la Sûreté, les centaines de passeports livrés quotidiennement dans des cartons de chips usagés, serrés par paquets de dix dans de vieilles enveloppes en kraft sans références, empilés dans les coins en attendant d'être confiés au tampon indolent de quelque troufion converti rond-de-cuir. Plus d'un million de réfugiés, un nombre incalculable de travailleurs étrangers, tous soumis au régime du coupon rose et de la copie bleue, et qui arrivent par vagues dans le bâtiment gris, traînent dans les couloirs encombrés de rebuts, patientent sur des bancs scolaires en attendant que soit retrouvé leur dossier qui par miracle est toujours retrouvé. Il faut croire que la méthode est efficace, puisqu'il ne se passe pas un jour sans que, par ailleurs, un coup de filet soit opéré dans les milieux islamistes. Un travail de fourmi qui mérite d'être salué avec beaucoup de gratitude et d'admiration.
Mais à examiner le miracle de plus près, on se demande ce qui le justifie. La promiscuité, peut-être, dans un pays où tout se sait, finalement ; où tout le monde connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un, ce qui rend la vie dure aux intrus. La longue cohabitation des différentes communautés religieuses aussi, sans doute. Avec le temps, on a fini par se faire à l'idée que c'est le même Dieu qui réside sous les coupoles des mosquées et dans les nefs des églises ; tout le reste n'est qu'architecture. On a beau dire, chrétiens et musulmans sous nos cieux appartiennent à la même civilisation, parlent la même langue, partagent le même patrimoine culturel, ce qui laisse peu de chance à l'endoctrinement des forcenés. Avons-nous un message pour le monde, nous du « pays-message », en ces temps de barbarie ? Il n'y a pas de recette, hélas. Car ce n'est pas une guerre de religion, comme l'a souligné le pape François. C'est une guerre d'infiltration qui se sert de psychopathes et de drogués en guise de chair à canon. Un cas unique dans l'histoire, depuis les haschaschine du 11e XIe dont il ne reste qu'un mot dans le vocabulaire : assassins.
Quel message ?
OLJ / Par Fifi ABOU DIB, le 28 juillet 2016 à 00h00
commentaires (6)
le hezb est libanais par essence si l'on convient que la ressources premieres sur terre c'est l'etre humain, les hezb est former de libanais dans sa base de pure sang ca je suis d'accord a 100% !! mais son directoire fait les affaires iraniennes a 100 % aussi ... je dis ca simplement parce que si le hezb s'était cantonner a rester du coter libanais de la frontiere coude a coude avec l'armee alors je pari ma vie si un A*** S*** pourrait juste traverser cette frontiere !!
Bery tus
01 h 15, le 29 juillet 2016