En réaction à la pollution croissante du Litani, les propriétaires de parcs aménagés sur les rives du fleuve à Tayrfelsay et à Sir (Liban-Sud) ont appelé hier à un sit-in pacifique lundi prochain pour protester contre les activités illicites, responsables de l'infection des eaux du fleuve.
Au terme d'une réunion qui les a regroupés autour des problèmes provoqués par les excavations et les carrières de la région en raison des dégâts que celles-ci causent aux eaux du fleuve, les participants ont appelé à « un sit-in pacifique sans blocage de route » qui constituera une première étape du mouvement de protestation. « Le rassemblement aura lieu lundi 18 juillet à 10h à Tayrfelsay-Zrariyé, des deux côtés du pont du 6 février », indique le communiqué qu'ils ont publié.
Les propriétaires des parcs ont par ailleurs dressé un bilan des dommages provoqués par la pollution des eaux, notamment « la menace de chômage pour 2 500 ouvriers travaillant dans les parcs, la paralysie de l'activité commerciale de centaines de magasins situés près du fleuve et l'obligation pour de centaines de milliers de promeneurs de se confiner dans leurs maisons à cause d'un manque de moyens qui leur auraient permis de fréquenter des complexes touristiques ».
Les protestataires ont en outre rappelé avoir lancé il y a 10 jours une campagne médiatique au cours de laquelle ils ont entrepris de nombreux contacts, déplorant « que les propriétaires des carrières semblent jouir d'une couverture qui leur permet de poursuivre leurs crimes contre la nature ».
Berry met en garde
Le président du Parlement, Nabih Berry, a mis en garde pour sa part contre la catastrophe écologique du fleuve Litani, estimant que le projet de loi relatif doit être géré par la législation de nécessité.
M. Berry s'exprimait au siège du Parlement, dans le cadre des rencontres du mercredi, en présence des députés Nabil Nicolas, Nagi Gharios, Yassine Jaber, Ali Ammar, Ali Fayad, Michel Moussa, Ali Bazzi, Hani Kobeissi, Kassem Hachem, Hassan Fadlallah, Nawar Sahili, Walid Succariyé, Émile Rahmé, Abbas Hachem, Ali Khreiss, Ali Mokdad, Bilal Farhat, Abdel Magid Saleh et Chant Jinjinian.
Il a appelé « les parties, les administrations et les services concernés » à « remplir immédiatement leur rôle dans la protection du Litani contre toutes sortes d'agressions et d'infractions à l'encontre de ce fleuve vital, tant au niveau des carrières de sable que des réseaux d'égouts ou autres sources de pollution. La législation de nécessité doit s'appliquer sur le projet de loi du bassin du Litani, qui a été débattu par les commissions parlementaires », a-t-il en outre martelé, affirmant que ce dossier « devrait constituer la priorité des préoccupations. Nous nous devons de mettre un terme à cette catastrophe », a-t-il enfin insisté.
Signalons sur un tout autre plan que M. Berry a reçu hier après-midi l'ambassadeur du Qatar, Ali ben Hamad al-Mari, avec lequel il a évoqué les derniers développements.
commentaires (0)
Commenter